Ils ne sont pas satisfaits du tout.
Ce matin, lors d’une nouvelle réunion de négociations au siège de la SHLMR, la direction a proposé, en matière d’augmentation salariale, 1,20% pour les employés, 0,90% pour les agents de maîtrise ainsi qu’une prime de 150 euros. Soit un prime supérieure mais une augmentation de salaires en baisse par rapport à la dernière proposition formulée par le directeur général, Jean-François Moser… Peu après 11h, les grévistes sont donc ressortis très mécontents.
« Depuis la semaine dernière, on dit qu’on est ouvert à la négociation. Mais si c’est pour rester des heures et des heures et déshabiller Saint-Pierre pour habiller Saint-Paul, ce n’est pas acceptable. Nous allons renforcer nos actions. Jusqu’à maintenant, on était plutôt pacifiques, mais à présent, ça va durer », explique Gilbert Hoareau, délégué syndical (CFDT) et porte-parole de l’intersyndicale. Les syndicats pointent également « le malaise social » qui couve à la SHLMR. « On est entendu mais jamais écoutés. Il y a un vrai malaise social par rapport au management dans cette entreprise », s’indigne Jean-Charles Taochy, délégué syndical FO.
Une action spontanée s’est mise en place : les grévistes se dirigent à pied vers le Conseil général afin d’y manifester.
En attendant, « le pourrissement » du conflit ne fait pas que des heureux. Une locataire excédée, même si elle soutient les grévistes, demande à ce que le conflit cesse: « Je comprend leur souffrance mais les locataires eux aussi, souffrent« . Le bruit fait par les grévistes est notamment difficile à supporter, explique cette dame. « Nos résidences sont sales, les poubelles et les déchets ne sont pas ramassés. Il y a même des rats dans la cave« , s’indigne-t-elle… « Il faudrait qu’il (Jean-François Moser) bouge ou qu’il démissionne« , estime cette habitante, qui a le sentiment que le conflit « va dégénérer ».