Hier soir, au bout de quatre jours de grèves, les délégués syndicaux sont sortis avec bon espoir de la réunion avec l’Inspection du travail. La rencontre s’était conclue avec un protocole d’accord qui devait être soumis aujourd’hui à l’ensemble des salariés.
Le conflit reposait sur la suppression de la majoration des dimanches travaillés. La SGM reçoit tous les conteneurs Maersk uniquement le dimanche depuis le mois de mars. Ceci multiplie par quatre le nombre de dimanches travaillés. La direction de la SGM invoque la situation de crise pour justifier le retrait de la majoration.
L’accord proposé hier soir envisageait l’intervention de la Commission de conciliation du Conseil national de manutention pour régler la question de la majoration dominicale. En attendant, la SGM s’engagerait à éviter de faire travailler ses salariés les dimanches.
Un nouveau conflit qui coupe le dialogue social
Mais aujourd’hui, alors que la délégation syndicale soumettait les propositions au reste des employés, un nouveau désaccord est né sur la non-rémunération des jours de grèves. Danio Ricquebourg, secrétaire général adjoint de la CGTR, explique : « Qu’on ne soit pas payé pour les jours de travail où l’on a fait grève, d’accord. Mais la direction veut couper de notre salaire la journée du dimanche, alors qu’on ne travaillait pas. »
Ce matin, déjà deux réunions ont été avortée, la direction ne voulant pas discuter sur ce point.
Même si les salariés se tiennent à la disposition du directeur de la SGM, ils maintiennent le piquet de grève. Toutes les activités de manutention sont suspendues, les conteneurs ne quittent toujours pas le Port.
Danio Ricquebourg n’exclue pas, quant à lui, un durcissement du mouvement : « Si ça persiste, la semaine prochaine, on pourrait aller jusqu’à bloquer les navires aussi ! »
Par ailleurs, des rumeurs évoquaient une rémunération de 300% des dockers de la SGM pour les dimanches travaillés. Danio Ricquebourg, secrétaire général adjoint de la CGTR dément : « La convention stipule la majoration de 100% des dimanches travaillés. Ce qui revient à être payé 200% pour ces jours-là. On n’est pas payé à 300%, on s’en tient à la convention ! »