Samedi 29 septembre, la société SFER (Société fournisseur d’énergie renouvelables) tiendra un conseil d’administration à Saint-Denis, en présence de son PDG, Bruno Cohen. Cette société, fournisseur et installateur de centrales photovolataïques est actuellement en pleine tourmente.
En effet, une dizaine d’exploitants de centrales photovoltaïques a déposé plainte contre X fin août pour faux et usage de faux, escroquerie et abus de confiance. 1.059 Réunionnais au total ont acquis une centrale photovoltaïque auprès de la SFER… Ce conseil d’administration vise donc à tenter de rassurer les exploitants réunionnais qui se sentent floués, réunis autour d’une association, le Cipres (Collectif des indépendants producteurs réunionnais d’énergie solaire). Mais ce n’est pas tout.
Car cette affaire est à lier aux déboires d’une autre société, nommée Gesdom, dirigée par le même Bruno Cohen : une société de conseil en ingénierie industrielle spécialisée dans le financement de matériels devant être exploités dans les Dom. Or, la société Gesdom vient d’être assignée en référé à Toulouse, « par un groupe de métropolitains qui ont investi dans des centrales photovoltaïques distribuées par la société SFER à la Réunion, en 2011 et 2012« , relate le Jir.
En trois ans, plus de 6.000 personnes ont investi au total près de [80 millions d’euros]url:http://www.zinfos974.com/Si-les-faits-sont-averes-ce-serait-l-une-des-plus-grosses-escroqueries-a-la-defisc_a43956.html . « Elles font aujourd’hui l’objet, pour la plupart d’entre elles, d’un redressement par le fisc. 2.500 contribuables de plus auraient également signé dans les deux années suivantes, pour une [cinquantaine de millions]url:http://www.zinfos974.com/SFER-Ou-sont-passes-les-50-millions-d-euros-investis-entre-2011-et-2012_a44062.html , mais compte tenu des délais de déclaration, le fisc n’en est encore, pour eux, qu’à l’ouverture des procédures », précise pour sa part le magazine Challenges. Ces riches contribuables s’estiment lésés, et pour cause, l’administration leur reproche d’avoir commencé à défiscaliser alors que leur matériel n’avait pas été livré. Car dans le cadre de la loi Girardin Industriel, la réduction d’impôt n’est acquise que l’année de réalisation de l’investissement… Dans le cas contraire, cela peut entrainer plusieurs conséquences : la perte de l’investissement, le paiement de l’impôt complet et des pénalités de retard.
Ce qui inquiète donc les exploitants Réunionnais, c’est que les investisseurs se retournent contre-eux, à cause des agissements de SFER, et se retrouvent du même coup en grand péril financier. Bruno Cohen tentera donc de les rassurer demain, alors que doucement, l’étau se resserre autour de son groupe…