« La rentrée est loin d’être parfaite », affirme Eric Dijoux, secrétaire régional d’UNSA-Education lors d’une conférence de presse de SE-UNSA 974 ce mardi. La suppression de postes, le manque de structures pour les élèves handicapés, l’affectation des stagiaires CPE en métropole… Le groupe syndical qui représente le personnel, les élèves et les enseignants exprime ses nombreuses craintes.
« Il y a de moins en moins de postes, de locaux et de matériel », explique Eric Dijoux, « nous n’avons pas assez de place dans les bureaux ». Il demande donc la création d’un CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) au sein du rectorat.
Et si les enseignants se plaignent, c’est aussi le cas des « autres métiers » de l’éducation nationale comme les infirmières, les administrateurs, les assistants sociaux, etc. « Il y a un manque de reconnaissance de notre travail », confirme Dominique Hoarau, infirmière, qui ne bénéficie pas, par exemple, des 1.000 points de critères pour rentrer à La Réunion comme le font les enseignants ou les policiers. « Les missions et les pratiques des infirmières qui sont propres à l’éducation, ne sont pas pris en compte. Nous faisons bien plus que ce que l’on devrait ».
« Il faut rapidement mettre les rythmes scolaires en place dans les collectivités ne l’ayant pas encore fait »
La SE-UNSA 974 rappelle également plusieurs revendications concernant les élèves. Pour les élèves handicapés, il y aurait un manque d’ULIS (Unités localisées pour l’inclusion scolaire) et trop peu de contrats pérennes pour les AVS (Auxiliaires de vie scolaires) qui les accompagne.
Des moyens supplémentaires seraient aussi nécessaires pour les élèves « en difficulté d’apprentissage », à savoir des postes d’enseignants spécialisés supplémentaires.
Concernant les nouveaux rythmes scolaires, le principal changement de cette rentrée 2014, Jean-François Rialhe, secrétaire général de SE-UNSA 974, explique: « Nous sommes une des rares organisations à approuver cette réforme. Mais il y a des dysfonctionnements et certaines communes n’ont pas encore adopté les changements. Il faut rapidement mettre les rythmes scolaires en place pour les collectivités ne l’ayant pas encore fait ».
L’actualité fait aussi parler du ministère de l’Éducation nationale qui, « peu importe le ministre nommé, doit mettre certaines choses en place le plus rapidement possible », ajoute Jean François Rialhe. Pour le syndicat, le « grand projet sur la refondation de l’École de Vincent Peillon doit aller jusqu’au bout ».
La situation « calamiteuse » du ministère de l’Enseignement supérieur est aussi évoqué. Selon Jean-François Rialhe, « nous ne pouvons qu’être inquiets ».
Eric Dijoux, secrétaire régional d’UNSA-Education :