Le colonel Van de Beulque a manifestement peté un cable.
Quelques mois seulement après avoir pris ses fonctions de directeur du SDIS, il semble ne pas apprécier que le colonel Loubry bénéficie d’une voiture de fonction banalisée, c’est à dire d’une couleur normale et sans les autocollants du SDIS. Il se met dès lors en tete de retirer sa voiture à son second. Celui ose lui faire remarquer que la décision de lui attribuer un véhicule de fonction banalisé avait été prise par le conseil d’administration du SDIS, c’est à dire par les élus, et que ce que le C.A. a décidé, seul le C.A. peut le changer. Et que lui, en tant que directeur du SDIS, n’est là que pour appliquer les décisions du conseil d’administration. Ce qui n’a semble-t-il pas eu l’heur de plaire au tout nouveau directeur : il n’a que 15 mois d’ancienneté dans le poste, contre 18 ans pour le colonel Loubry…
Ce dernier s’étonne d’autant de cette prise de positiion que la décision de lui attribuer un véhicule de fonction avait ensuite été appliquée sans que cela ne pose de problèmes par les deux prédécesseurs du colonel van de Beulque, les colonels Caroli et Anthenor.
Franc comme un ane qui recule, le colonel van de Beulque n’ose pas s’en prendre au colonel Loubry en sa présence. Il attend que ce dernier soit en déplacement en mission hors du département pour, vendredi, donner ordre au service « Mécanique » de retirer les deux roues avant de la voiture du colonel absent, et de mettre le véhicule sur cales, tel un trophée, sous les fenetres de son bureau (voir la photo). Précisant meme que si on posait des questions, il fallait qu’on l’appelle.
Si ce n’est pas une déclaration de guerre, ça en a tout l’air. Reste que ce type de méthode s’apparente plus à celles de voyous de banlieues qu’à un acte de directeur de SDIS…