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SDF dans les rues de l’Ile Maurice, un délit

Les derniers chiffres officiels qui comptabilisent les SDF à l’Ile Maurice viennent juste de tomber. Avec un triste décompte au final, plus d’une centaine de SDF errent dans les rues de l’Ile Maurice. Une problématique de taille, car dormir dans la rue à l’Ile Maurice est punissable d’un délit de vagabondage, avec un passage obligé derrière les barreaux. Dans le même temps, il n’existe que deux abris de nuit à Port-Louis et Quatre Bornes, pouvant accueillir les SDF. 80 personnes s’y rendent chaque soir, comme le relaye le site defimedia.info. Les autres passeront la nuit dehors, entre les caprices de la météo et la peur de l’agression…

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 07 septembre 2012 à 07H44

Que ce soit le soleil de plomb qui les nargue durant la journée et les étoiles qui les mettent en lumière la nuit, les SDF de l’Ile Maurice n’ont pas intérêt à trop se faire voir à l’Ile Maurice. Ils sont plus d’une centaine, familles comprises relate le site defimedia.info, à « survivre« .

Aux premières heures du début de la nuit, aux alentours de 20 heures, ils sont une vingtaine de SDF à se regrouper dans un quartier populaire, au cœur de Port-Louis et à quelques pas de l’ancienne gare Victoria.

16 degrés au thermomètre et une brise glaciale accompagnée d’une pluie fine, oblige un ancien marin pêcheur, SDF depuis 10 ans, à se protéger du froid avec une feuille de carton déchirée pour simple couverture d’infortune.
« Je suis devenu alcoolique après le décès de mon épouse. De fil en aiguille, j’ai perdu mon travail, ma maison et mes deux fils et je me suis retrouvé à la rue. Mes enfants ne sont pas au courant de ma situation. Les ponts sont coupés entre nous, mais je sais où ils habitent, mais ils ont leur famille et je ne veux pas les déranger » précise l’homme de 53 ans au site defimedia.info

Ils sont donc des centaines officiellement à l’Ile Maurice, ou peut-être plusieurs centaines, à vivre cette vie de bohême, à la merci du moindre danger qui les guette aux alentours. Notamment le risque de se faire prendre en train de dormir au coin d’une rue et d’être condamné pour vagabondage.

« J’en ai marre de cette vie »

Certains semblent résignés ou abattus face à cette véritable descente aux enfers dans un univers où seule prime la loi du plus fort. « J’ai été abandonné par ma famille. Je fais des petits boulots pour pouvoir m’en sortir. J’en ai marre de cette vie, mais je n’ai pas d’autre choix » confie un autre homme de 39 ans, au site ledefimedia.info.

Certains SDF sont par contre plus véhéments et n’hésitent pas à crier leur colère, comme cet homme de 34 ans atteint du VIH, tranquillement assis en train de déguster sa « demi-baguette de pain et une boîte de sardines », mais qui n’a pas toutefois la langue dans sa poche: »Personne ne veut nous aider. Nous sommes malades et nous ne supportons pas la poussière. Pourtant, c’est sur les trottoirs remplis de microbes et de poussières que nous devons dormir. Nous avons des draps qui nous servent de couvertures. Toutefois, ce n’est pas assez, car, la nuit, nous avons terriblement froid. Autre problème : les policiers nous chassent… »

Malgré tout, le nombre des personnes sans domicile fixe à l’Ile Maurice, a considérablement baissé depuis 20 ans, explique un travailleur social au site defimedia.info.

 

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