Les premières machines pour la fabrication de ces masques de protection avaient été réceptionnées le 25 mai dernier, en présence du président de Région Didier Robert, de la vice-présidente de la collectivité en charge de la continuité territoriale Yolaine Costes et du consul général de Chine Zhihong Cheng.
[Les premières machines à fabriquer des masques débarquent à La Réunion ]urlblank:https://www.zinfos974.com/Les-premieres-machines-a-fabriquer-des-masques-debarquent-a-La-Reunion_a155151.html
À leurs côtés, deux entrepreneurs locaux, le Dr Gérard d’Abbadie du groupe de santé les Flamboyants et Alfred Chane Pane, président d’ICP Roto et de Corail Hélicoptères, qui sont parmi les premiers acteurs locaux à avoir passé commande pour ces machines, d’un coût unitaire de 300 000 euros (FFP2) et de 200 000 euros (masques chirurgicaux). C’est un total de six machines qui devraient rejoindre les deux groupes, qui disposeront chacun de trois appareils.
Chez ICP Roto, les machines, arrivées début juin par différents bateaux, sont installées dans une salle blanche et produisent aussi bien des masques chirurgicaux que FFP2. « Cette salle blanche a été traitée pour qu’il n’y ait pas de bactéries. Elle fonctionne grâce à une atmosphère pressurisée, filtrée et climatisée », tient à préciser Alfred Chane-Pane, qui vise une production hebdomadaire de 500 000 masques.
L’entreprise dispose de trois lignes de production, deux dédiées aux masques FFP2 et la dernière est utilisée pour la confection des masques chirurgicaux. Leurs productions ont démarré à la mi-juin pour une capacité mensuelle de production de quatre millions de masques. Le travail ne manquera pas pour faire tourner ces machines 24h/24 et 5 jours/7 et une campagne de recrutement a même été lancée pour faire face à la demande. Actuellement 12 personnes ont été recrutées à temps complet pour la production de ces masques. « En cas de seconde vague, nous avons également la capacité de prendre des CDD ou des intérimaires complémentaires pour déployer l’ensemble des équipes et faire fonctionner le tout 24 heures sur 24 », poursuit le gérant de Runmasques.
Comme le rappelle Alfred Chane Pane, ces acquisitions vont permettre à notre territoire de faire face à la très grande difficulté de livraison des précieux masques durant la crise du coronavirus, entre vols de cargaison de masques sur les tarmacs des aéroports ou acheteurs qui surenchérissent au dernier moment. « Il s’est passé la même chose pour les machines, dont les prix ont flambé durant cette période » indique le gérant d’ICP Roto, qui s’est fait dérober sa machine à deux reprises avant de se faire rembourser.
Pour écouler ses masques, Runmasques va passer par le réseaux de vente des pharmaciens ou de la grande distribution mais aussi par la vente directe auprès des grandes entreprises.