« C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le caniveau », ironisent, amers, des parents d’élèves et des habitants du quartier du Tapage à St-Louis. Depuis la semaine dernière, ils manifestent leur ras-le-bol de » l’inaction ou plutôt du manque d’efficacité » des autorités à faire face à la circulation rendue difficile dans le quartier suite aux importants épisodes pluvieux.
Ce mardi, malgré[ les déclarations de la mairie assurant que les travaux sur le réseau routier s’achèveront à la fin du mois de mars]urlblank:https://www.zinfos974.com/Difficultes-de-circulation-au-Tapage-Les-habitants-se-sentent-abandonnes_a124567.html , les parents ont entrepris de bloquer le rond-point d’accès au quartier comme moyen d’expression de leur « ras-le-bol ». Seuls les secours et transports de personnes handicapées ont été autorisés à passer.
Les chemins d’accès principaux Dejean et Mont Dur ont particulièrement été endommagés. « Les caniveaux ne sont pas assez régulièrement nettoyés, les travaux effectués à la va-vite alors qu’il faudrait travailler en amont et installer des buses plus grandes », assure Maximin. « Tous les ans , les impôts augmentent et rien n’est fait », s’agace une riveraine.
Face à la grogne des habitants, une conférence de presse a été organisée en milieu de journée ce mardi. « Nous avons pris la mesure de la tâche qui incombe à la mairie », a déclaré Gilbert Dubard, adjoint à la vie scolaire et étudiante. » D’importants travaux sont à réaliser et il faudra un certain temps pour les mener à bien. Le chemin Dejean est désormais un axe prioritaire ». 250 000 à 300 000 euros de travaux vont être réalisés par une entreprise privée. Le reste sera effectué par la régie communale, mais « il existe un délai incompressible », insiste-t-il.
L’école Auguste Lacaussade « vétuste »
Un réseau routier dégradé dans le quartier qui impacte également le fonctionnement de ramassage scolaire. Depuis la rentrée, seuls trois bus sur quatre habituellement affectés au Tapage circulent. Un autre motif de colère des parents d’élèves. « 42 enfants n’ont plus de bus« , assurent-ils. « Si le quatrième est trop grand pour passer sur la chaussée déformée pourquoi ne pas le remplacer par deux minibus », s’interrogent-ils. Pour Emeline, la Civis, en charge des transports scolaires, et la mairie se renvoient la balle.
« Un certain nombre d’aménagements ont eu lieu », reconnait Yoguesh Kichenin, directeur des déplacements et de la voirie de la Civis. « Des solutions alternatives dans une situation exceptionnelle ont été apportées ». Des points de rendez-vous ont été donnés à en moyenne 10 minutes à pied aux parents et enfants pour amener ces derniers à l’école. « La communication avait été faite depuis la rentrée et il n’y avait pas eu de problème à ce niveau-là », s’étonne Yoguesh Kichenin qui écarte l’idée d’affréter deux minibus, « nous n’avons pas de disponibilité pour ce type de véhicules dans le parc qui dessert 5 autres communes », rappelle-t-il.
Autre revendication : l’état de vétusté de l’école Auguste Lacaussade. Moissisures, présence de nuisibles, toilettes délabrées…les problèmes remonteraient à des années. « Les dernières intempéries ont accentué les difficultés sur le bâtiment ». Le marché public pour l’étanchéité a été notifié ce mardi. L’école du Tapage fait désormais partie des écoles prioritaires à la réhabilitation. « Mais nous n’avons pas attendu que les parents se mettent en grève pour travailler », assure Françoise Piterboth, directrice générale des services.