« Virage de la mort ». C’est le surnom glaçant donné à la portion de route où est survenu l’accident mortel [qui a coûté la vie à un petit garçon de 4 ans]urlblank:https://www.zinfos974.com/Accident-a-St-Gilles-les-hauts-Un-enfant-de-4-ans-est-decede_a122774.html ce jeudi matin.« C’est une route très dangereuse », s’accordent à dire tous les riverains que nous avons interrogés au lendemain du drame, déplorant ne voir aucune solution de sécurisation déployée. « Combien de morts faudra-t-il attendre ? », se questionnent-ils, aussi las que révoltés.
La vitesse jouant un rôle important dans le caractère accidentogène de cet axe, nombreux sont ceux qui réclament des ralentisseurs. « Il en faudrait avant le virage, et aussi un peu plus bas », estime Florian Centon, notamment inquiet « pour les marmailles qui sortent de l’école ». « En période d’élections, on nous fait des promesses, on attend, et finalement, il y a toujours rien », déplore le jeune homme. Même constat pour Andric Kichenin, qui se dit « très en colère » de voir que rien ne change malgré les tragédies qui se répètent.
Crissement de pneus et bruits de choc régulier
« Un rond-point serait une bonne chose », envisage de son côté Stéphanie qui, à quelques dizaines de mètres seulement de la route, entend régulièrement des pneus crisser et des bruits de choc. « Pour tourner dans le chemin Vanille, quand quand les gens se garent à ce niveau pour aller au bassin Cormoran, il faut manœuvrer. On met parfois les feux de détresse pour prévenir les automobilistes qui suivent de ralentir », explique-t-elle, soulignant que deux de ses amis ont eu un accident à ce niveau.
Et ce n’est pas le seul danger que représentent les véhicules stationnés à proximité des bassins, puisque les passagers des voitures garées en bord de route rejoignent ensuite les lieux en marchant sur la route. « Et pour les vélos, il n’y a aucune piste cyclable. Ça fait peur », fait encore remarquer celle qui est installée ici depuis 3 ans.
Si un terre plein avec une barrière a été aménagé après une voie d’insertion, la riveraine fait remarquer : « Des conducteurs qui connaissent mal la route pensent qu’il s’agit d’une voie de dépassement et se retrouvent face terre-plein ». « La barre installée au milieu est très dangereuse, surtout pour les motos », complète un autre riverain.
Abaisser la limitation de vitesse
Yoann quant à lui soulève l’idée de radars, pour « obliger les gens à se calmer », mais complétés de ralentisseurs. Comme beaucoup, il aimerait voire abaisser la limitation de vitesse. À l’instar d’Henri, qui aimerait un panneau à 50 km/h, au lieu des 70. « Ma femme a fait un accident à cet endroit », confie-t-il. Heureusement cette fois, seuls des dégâts matériels étaient en cause. Moins radicale, la mise en place de bandes rugueuses transversales est aussi envisagée par quelques habitants.
Particulièrement remontés, certains riverains envisagent de se regrouper pour mettre en place une pétition. « Si rien ne bouge, on bloquera la route ! » prévient même une famille du chemin Vanille.