Venue tout spécialement du Québec, Christine Gervais, Chercheure au CERIF et coordinatrice de L’Initiative des Amis des Pères, est là pour apporter ses connaissances sur la place du père dans le dispositif éducatif.
La question qui se pose dans un premier temps est "pourquoi le rôle du père pose problème?". Or Christine Gervais confie "on essaye d'éviter, on préfère voir le père comme une partie de la solution".
Depuis une trentaine d'années, le rôle du père évolue. "Les hommes désirent prendre une place plus importante dans la vie de leur enfant, mais pour certains, ils manquent de modèles (...) de sorte qu'ils se retrouvent à inventer un rôle au quotidien", explique-t-elle.
Pour certains, il est compliqué d'imposer leur rôle dans l'unité mère-bébé. En effet la place du père dépend de sa volonté, mais également de la place que la mère veut bien lui laisser. "Si la mère a l'impression que ce que le père contredit sa façon de faire ou qui a peur de perdre l'amour de ses enfants", évidemment cela peut induire sur le comportement du père au sein de la famille, explique Christine Gervais.
Pour les familles monoparentales, plusieurs questions se posent. Certaines mères font en sorte que le père ne se retrouve pas sur l'acte de naissance par exemple, "c'est une pratique pour avoir plus d'allocations familiales", confie-t-elle.
Discuter pour le bien-être de l'enfant avant tout
En cas de séparation, père et mère n'habitent plus sous le même toit et le père se résigne parfois à apporter de l'attention à son enfant. "Rares sont les papas qui n'ont aucun d'intérêt pour leur enfant, souvent ils manquent d'outils, d'habilité, ils ne savent pas comment négocier leur espace avec la mère, mais souvent avec un peu d'accompagnement ils arrivent à trouver des moyens, même s'ils n'habitent pas avec l'enfant", explique Christine Gervais.
Or parfois la belle-mère s'immisce dans le lien du père avec son ou ses enfants et la situation peut être compliquée, voire très conflictuelle. "La clé est de recentrer les discussions sur les enfants, pour leur bien-être", selon elle. Certains parents ont recours à un médiateur pour trouver des compromis.
Les problèmes d'alcool ou de drogue, très présents à La Réunion, sont un facteur supplémentaire qui complique ainsi la relation avec son enfant.
L'importance d'avoir deux parents
Christine Gervais insiste cependant sur l'importance de la co-parentalité, qui offre le double de ressources financières, d'amour, de patience, d'attention... La mère et le père ne vont pas apporter les mêmes choses à l'enfant.
En ce qui concerne les couples homosexuels femmes, "les études démontrent que les couples vont assez rapidement se distribuer les tâches et les modes d'interaction, on retrouve une division similaire aux couples hétérosexuels", explique-t-elle.
"Le principal est l'amour, c'est différent d'avoir l'idée que son père l'a abandonné (l'enfant ndlr) que de vivre avec deux mères, qui sont deux parents qui l'aiment", ajoute-t-elle. "La présence du père est souhaitable, mais il ne faut pas conclure que les enfants qui n'ont pas de père sont maltraités ou pénalisés, il y a d'autres moyens d'arriver au même résultat".
Christine Gervais est notamment présente sur l'île pour présenter une conférence à Saint-André ce lundi soir, afin de présenter le programme mis en place au Québec "Pères présents - Enfants gagnants". Elle est venue ici pour former des formateurs pour développer ce programme à La Réunion.
La question qui se pose dans un premier temps est "pourquoi le rôle du père pose problème?". Or Christine Gervais confie "on essaye d'éviter, on préfère voir le père comme une partie de la solution".
Depuis une trentaine d'années, le rôle du père évolue. "Les hommes désirent prendre une place plus importante dans la vie de leur enfant, mais pour certains, ils manquent de modèles (...) de sorte qu'ils se retrouvent à inventer un rôle au quotidien", explique-t-elle.
Pour certains, il est compliqué d'imposer leur rôle dans l'unité mère-bébé. En effet la place du père dépend de sa volonté, mais également de la place que la mère veut bien lui laisser. "Si la mère a l'impression que ce que le père contredit sa façon de faire ou qui a peur de perdre l'amour de ses enfants", évidemment cela peut induire sur le comportement du père au sein de la famille, explique Christine Gervais.
Pour les familles monoparentales, plusieurs questions se posent. Certaines mères font en sorte que le père ne se retrouve pas sur l'acte de naissance par exemple, "c'est une pratique pour avoir plus d'allocations familiales", confie-t-elle.
Discuter pour le bien-être de l'enfant avant tout
En cas de séparation, père et mère n'habitent plus sous le même toit et le père se résigne parfois à apporter de l'attention à son enfant. "Rares sont les papas qui n'ont aucun d'intérêt pour leur enfant, souvent ils manquent d'outils, d'habilité, ils ne savent pas comment négocier leur espace avec la mère, mais souvent avec un peu d'accompagnement ils arrivent à trouver des moyens, même s'ils n'habitent pas avec l'enfant", explique Christine Gervais.
Or parfois la belle-mère s'immisce dans le lien du père avec son ou ses enfants et la situation peut être compliquée, voire très conflictuelle. "La clé est de recentrer les discussions sur les enfants, pour leur bien-être", selon elle. Certains parents ont recours à un médiateur pour trouver des compromis.
Les problèmes d'alcool ou de drogue, très présents à La Réunion, sont un facteur supplémentaire qui complique ainsi la relation avec son enfant.
L'importance d'avoir deux parents
Christine Gervais insiste cependant sur l'importance de la co-parentalité, qui offre le double de ressources financières, d'amour, de patience, d'attention... La mère et le père ne vont pas apporter les mêmes choses à l'enfant.
En ce qui concerne les couples homosexuels femmes, "les études démontrent que les couples vont assez rapidement se distribuer les tâches et les modes d'interaction, on retrouve une division similaire aux couples hétérosexuels", explique-t-elle.
"Le principal est l'amour, c'est différent d'avoir l'idée que son père l'a abandonné (l'enfant ndlr) que de vivre avec deux mères, qui sont deux parents qui l'aiment", ajoute-t-elle. "La présence du père est souhaitable, mais il ne faut pas conclure que les enfants qui n'ont pas de père sont maltraités ou pénalisés, il y a d'autres moyens d'arriver au même résultat".
Christine Gervais est notamment présente sur l'île pour présenter une conférence à Saint-André ce lundi soir, afin de présenter le programme mis en place au Québec "Pères présents - Enfants gagnants". Elle est venue ici pour former des formateurs pour développer ce programme à La Réunion.