Roland Robert défend sa politique d’embauche. Soulevée lors d’une conférence de presse du conseiller municipal et candidat des municipales Jean-Yves Morel, la [nomination de la fille du maire]urlblank:http://www.zinfos974.com/La-Possession-La-fille-du-maire-nommee-responsable-du-service-habitat_a65669.html à la tête du service Habitat fait jaser. Comment aurait-il pu en être autrement…
Munie d’une licence en Lettres modernes, Julie Robert est employée depuis juillet 2008 au cabinet du maire.
Sa désignation en tant que responsable du service Habitat de la ville en septembre dernier fait suite à une situation particulière de « réorganisation du service », explique le directeur général des services, Doris Carassou.
« Il y a eu pas mal d’absence de la personne en charge de ce service et je ne cache pas qu’elle ne sera pas reconduite », détaille le DGS, en faisant référence à l’ancien titulaire du poste, Jacques Siou.
Avec cette réorganisation doublée de défection pour congés du responsable, la mairie a opté pour la solution du redéploiement interne, faute d’ouverture de crédit en cours d’année pour le recrutement d’un cadre supérieur extérieur à l’organigramme. « En interne, personne n’a voulu gérer ce service qui, explique Doris Carassou, est soumis à une très forte pression ». Un chiffre : le service Habitat c’est 800 offres de logements pour 5.000 demandeurs à l’année. La réception du public est, dans ces conditions, très tendue.
Julie Robert, qui s’est donc en quelque sorte dévouée, assure l’intérim jusqu’au 31 décembre avant qu’une ouverture de poste ne soit lancée début 2014. Attirer un fonctionnaire confirmé de catégorie A, à trois mois de l’élection, s’avère difficile, souligne le bras droit du maire. Une solution de repli envisagée par la mairie serait de recruter un contractuel de catégorie A, « même si je ne me fait pas d’illusion », ajoute-t-il.
En tout état de cause, le DGS regrette la polémique suscitée par cette nomination. « Je regrette que M. Morel ne sache toujours pas que l’avis de la commission administrative paritaire n’est pas pas nécessaire. Le conseil municipal doit, quant à lui, juste ouvrir les crédits budgétaires pour l’ouverture de poste. »
En assurant l’intérim, Julie Robert reste néanmoins attachée à l’emploi de membre du cabinet du maire. Un statut qui échappe en effet aux règles du code des collectivités (CGCT) et qui demeure à la discrétion du maire. Une lecture déjà évoquée hier par le candidat Jean-Yves Morel, même si celui-ci avouait « préfèrer la promotion des employés communaux sur les critères du mérite ».