Serena Williams n’a passé que trois quarts d’heure sur le court Philippe-Chatrier, le temps d’infliger une leçon à son adversaire du jour, pourtant tête de série n°5 (6-0 6-1). Il n’y avait pas photo concernant l’écart de niveau entre les deux joueuses.
Pour preuve, depuis 1984, jamais une demi-finale ne s’était soldée sur un score aussi sévère sur la terre battue parisienne. C’était l’Américaine Chris Evert qui avait balayé sa compatriote Camille Benjamin 6-0/6-0.
« Pour la battre, il faut qu’elle soit dans un mauvais jour. Et vous, vous devez être à votre meilleur niveau. Là, vous pouvez essayer de gagner. Sinon, il n’y a rien à faire, elle est très forte », explique l’Italienne.
De son côté, l’Américaine, au micro de Fabrice Santoro, a déclaré être « très contente parce que ça fait 11 ans que je ne suis pas allée en finale. C’est magnifique ».
Dans l’autre demi-finale dames de la journée, la tenante du titre, la Russe Maria Sharapova, s’est logiquement imposée (1-6, 6-2, 6-4) face à Victoria Azarenka.
« C’était mon but, donc je suis très heureuse de pouvoir disputer (la finale) samedi. Serena est la favorite, elle joue extrêmement bien mais qui que ce soit, je suis fière d’être en finale », a-t-elle indiqué.
La numéro deux mondiale, qui a gagné une fois chacun des quatre tournois du Grand Chelem, visera un cinquième titre majeur samedi à Roland-Garros où elle reste sur 13 succès de suite, une série difficile à imaginer il y a quelques années.
Aujourd’hui, places aux demi-finales hommes. Le septuple vainqueur de l’épreuve, Rafael Nadal, affrontera le n°1 mondial Novak Djokovic.
Mais le match de la journée, pour le public français, est bien sûr la rencontre opposant Jo-Wilfried Tsonga à David Ferrer. Le numéro un français cristallise les ambitions du camp français qui croit – plus que jamais – à une victoire tricolore dans le tournoi 30 ans après Yannick Noah.