
Maya Césari et Catherine Gaud, conseillères régionales de l'Alliance
Alors que la première barge transportant des roches de Madagascar vient tout juste d’arriver sur nos côtes, l’Alliance a donné ce jeudi une conférence de presse pour dénoncer « une aberration ».
Si l’importation de ces roches massives a été jugée indispensable avec l’entrée en saison cyclonique pour consolider les ouvrages digue déjà réalisés, Maya Césari et Catherine Gaud avancent que cela pouvait être anticipé et fustigent la Région : « C’est soit de l’incompétence, soit une tromperie, soit les deux. »
Pour les conseillères régionales, cette importation soulève de nombreuses questions, à commencer par la régularité d’une telle décision. « Dans les clauses du contrat de marché, l’attributaire s’était engagé à ne pas importer », rappellent-elles.
« On va se servir chez les pauvres »
Mais le principal sujet d’inquiétude demeure celui des risques sanitaires et environnementaux que comporte un tel procédé. « Déjà en 2013, le CNPN (conseil national de protection de la nature) avait donné un avis dans lequel il s'était prononcé contre cette importation, considérant qu’il y avait un risque majeur d’introduction d’espèces invasives ou envahissantes », rappelle Maya Césari. Elle ajoute que l'Alliance avait tiré la sonnette d'alarme et envoyé une lettre au préfet, qui n'aurait reçu aucune réponse. Si un procédé de lavage des galets dans l’eau de mer est prévu, Catherine Gaud le juge « totalement ridicule : comme si c’était suffisant pour éliminer les microbes et bactéries… On se fiche de nous ! »
En colère, elle tient également à évoquer une question d'ordre moral. « On va se servir chez les pauvres. On ne prend pas en compte le respect de l’environnement à Madagascar et on se moque du fait que les malgaches n’ont peut-être pas les moyens de se défendre du pillage de leur pays. En plus, on n’est pas assuré que les personnes qui travaillent soient correctement payées, et aient l’âge requis », s'insurge-t-elle.
Pour l’Alliance, la Région et l’Etat doivent rendre des comptes aux Réunionnais.
Si l’importation de ces roches massives a été jugée indispensable avec l’entrée en saison cyclonique pour consolider les ouvrages digue déjà réalisés, Maya Césari et Catherine Gaud avancent que cela pouvait être anticipé et fustigent la Région : « C’est soit de l’incompétence, soit une tromperie, soit les deux. »
Pour les conseillères régionales, cette importation soulève de nombreuses questions, à commencer par la régularité d’une telle décision. « Dans les clauses du contrat de marché, l’attributaire s’était engagé à ne pas importer », rappellent-elles.
« On va se servir chez les pauvres »
Mais le principal sujet d’inquiétude demeure celui des risques sanitaires et environnementaux que comporte un tel procédé. « Déjà en 2013, le CNPN (conseil national de protection de la nature) avait donné un avis dans lequel il s'était prononcé contre cette importation, considérant qu’il y avait un risque majeur d’introduction d’espèces invasives ou envahissantes », rappelle Maya Césari. Elle ajoute que l'Alliance avait tiré la sonnette d'alarme et envoyé une lettre au préfet, qui n'aurait reçu aucune réponse. Si un procédé de lavage des galets dans l’eau de mer est prévu, Catherine Gaud le juge « totalement ridicule : comme si c’était suffisant pour éliminer les microbes et bactéries… On se fiche de nous ! »
En colère, elle tient également à évoquer une question d'ordre moral. « On va se servir chez les pauvres. On ne prend pas en compte le respect de l’environnement à Madagascar et on se moque du fait que les malgaches n’ont peut-être pas les moyens de se défendre du pillage de leur pays. En plus, on n’est pas assuré que les personnes qui travaillent soient correctement payées, et aient l’âge requis », s'insurge-t-elle.
Pour l’Alliance, la Région et l’Etat doivent rendre des comptes aux Réunionnais.