Revenir à la rubrique : Faits divers

Robert Chicaud donne sa version après son placement en garde à vue

Suite à sa garde à vue au commissariat Malartic mardi, Robert Chicaud, avocat et ancien bâtonnier mais plus connu en tant qu’organisateur du Grand Raid a souhaité s’exprimer.   Il a en effet passé plusieurs heures avec la brigade financière qui enquête sur des faits présumés d’abus de confiance. En effet, une enquête préliminaire a […]

Ecrit par SH – le jeudi 29 septembre 2016 à 17H25

Suite à sa garde à vue au commissariat Malartic mardi, Robert Chicaud, avocat et ancien bâtonnier mais plus connu en tant qu’organisateur du Grand Raid a souhaité s’exprimer.
 
Il a en effet passé plusieurs heures avec la brigade financière qui enquête sur des faits présumés d’abus de confiance. En effet, une enquête préliminaire a été ordonnée par le procureur de Saint-Denis, Eric Tuffery.
 
Robert Chicaud est suspecté d’avoir perçu des honoraires alors que ses clients avaient bénéficié de l’aide juridictionnelle (l’aide de l’Etat permettant la prise en charge des honoraires pour les personnes à faibles ressources).
 
L’affaire remonte à 2008, lorsque Gilbert Annette remporte les élections municipales et devient maire de Saint-Denis. Une vingtaine de salariés qui avaient été recrutés par l’ancien maire, René-Paul Victoria, sont alors licenciés, selon eux. Des contrats aidés non renouvelés selon la mairie. Mais en décembre 2014, la cour d’Appel tranche en faveur des salariés à cause de contrats aidés répétés et un manque de formation, les requalifiant automatiquement en CDI. La commune se voit alors dans l’obligation de les dédommager : 450.000 euros pour le premier groupe et 150.000 pour le deuxième.
 
C’est alors que le Bureau d’aide juridictionnelle refuse d’accorder l’aide, comme il en a le droit, en vue des ressources des clients après la décision judiciaire. Les honoraires sont donc versés à leur avocat, Robert Chicaud et le solde remis en faveur des ex-salariés.
 
Ceci a été stipulé dans une convention d’honoraires signée en 2009 qui précise qu’en cas de refus d’aide juridictionnelle et avec l’autorisation des clients, il serait possible de prélever le montant des honoraires, selon Robert Chicaud. Mais voilà qu’aujourd’hui les clients estimeraient ne pas avoir compris la convention ou avoir été forcés à la signer.
 
« Je m’interroge sur la procédure »
 
Robert Chicaud dit ne pas comprendre. Selon lui, aucun doute ni refus n’a été prononcé lors de la signature de la convention.  « Je comprends leur frustration et leur impatience est légitime face à la justice parfois trop lente, mais ils ont cristallisé leur rancœur contre la mairie sur moi ».
 
Les procédures ont été longues pour lui aussi, précise-t-il en précisant qu’il a été payé 1841 euros par dossier « pour huit ans de travail ».
 
Il s’interroge également sur la procédure : « Lorsqu’il y a un doute sur un avocat, le parquet peut saisir le bâtonnier pour une enquête déontologique ; pourquoi ça n’a pas été fait ? »
 
Robert Chicaud reste confiant car il estime n’avoir « rien à (se) reprocher » et assure avoir répondu le plus précisément possible aux questions des enquêteurs. « Je compte aussi leur envoyer un complément de dossier », termine-t-il.
 

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Soupçons d’emplois illégaux à la Région : « La fin ne saurait justifier les moyens »

La procureure de la République Véronique Denizot a demandé la condamnation des 11 prévenus de l’affaire des emplois présumés illégaux de la Région, ce jeudi lors de la quatrième journée du procès, une peine de 5 ans d’inéligibilité étant notamment requise pour l’ancien président Didier Robert, visé pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds . L’actuelle mandature de la Région, partie civile du procès, a demandé un préjudice à hauteur de 1,5 million correspondant à la somme des salaires versés aux huit conseillers techniques poursuivis pour recel.

Soupçons d’emplois illégaux à la Région : « Nous étions des facilitateurs »

Au troisième jour du procès sur les emplois présumés fictifs à la Région sous les mandats de Didier Robert, six prévenus ont témoigné, affirmant leur engagement et leur innocence. Yves Ferrières, Sabrina Ramin, Yannick Gironcel, Jean-Charles Maroudé, Ravy Vellayoudom, et Yoland Velleyen ont décrit leurs rôles sans pour certains fournir cependant des détails concrets sur leurs missions. Le procès continue aujourd’hui avec les dépositions attendues de Vincent Bègue et Didier Robert et les réquisitions du parquet qui permettront sans doute d’en savoir plus sur ce qu’a révélé l’enquête menée par les policiers parisiens.

Un incendie se déclare dans un immeuble SIDR à Saint-Denis

Ce mercredi peu avant 19 heures, un appartement situé au 1er étage de la résidence SIDR Camp Jacquot situé à l’angle de la rue Camp Jacquot et général de Gaulle à Saint-Denis a pris feu. Les sapeurs pompiers ont déployé la grande échelle pour accéder à l’appartement en proie aux flammes. Fort heureusement, il n’y a pas de blessés à déplorer. Par mesure de précaution, l’ensemble de l’immeuble a été évacué.