SOS Racisme évoque de lourdes défaillances des pouvoirs publics dans la gestion de la rixe de samedi à Sisco, en Haute-Corse. Cette association a déploré hier la « tournure ethnique » de cette altercation entre des villageois et une famille d’origine maghrébine.
Pour le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, les pouvoirs publics ont failli à leurs devoirs. Il a pris comme exemple l’arrêté pris par le maire PS de Sisco pour interdire le port de burkini sur les plages suite aux violences. D’après Dominique Sopo, l’origine de l’altercation n’a rien avoir avec cette décision.
SOS Racisme a également déploré la mise en place d’un comité de soutien aux deux villageois qui ont été placés en garde à vue avant leur libération. Une initiative des partis nationalistes qui sont majoritaires en Corse. En effet, le président nationaliste du Conseil exécutif territorial, Gilles Simeoni et le président de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni ont tous deux participé au rassemblement de mercredi soir à Borgo. Lieu de l’audition des deux villageois. SOS Racisme parle d’une défiance d’une enquête en cours.
Par ailleurs, cette rixe de samedi a fait cinq blessés. Trois frères issus de la famille d’origine maghrébine sont encore en garde à vue en attendant le procès de ce jeudi. Tandis que les deux villageois ont été libérés hier soir.
