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Risque requin et filets non-opérationnels: EELV fustige la gestion du dossier par les autorités

Alors que personne n’a pu se baigner à Boucan et aux Roches Noires pendant les dernières vacances scolaires, les élus EELV de Saint-Paul ont donné une conférence de presse hier pour dénoncer la mauvaise gestion de ce dossier.   Charles Moyac souligne pour commencer que les filets « ont leurs limites » et que « la pêche n’a […]

Ecrit par – le dimanche 30 octobre 2016 à 10H16
Alors que personne n’a pu se baigner à Boucan et aux Roches Noires pendant les dernières vacances scolaires, les élus EELV de Saint-Paul ont donné une conférence de presse hier pour dénoncer la mauvaise gestion de ce dossier.
 
Charles Moyac souligne pour commencer que les filets « ont leurs limites » et que « la pêche n’a rien réglé ». Rappelant que les filets sont destinés à la baignade comme aux activités nautiques, il met en avant une incompatibilité des moyens techniques mis en œuvre, en ce que « la baignade est une activité qui réclame peu ou pas de houle et de vent », alors que les activités de glisse requièrent le contraire.

Plus de répression

Face à cette « situation de péril durable », les élus de l’opposition proposent notamment d’augmenter la prévention et la répression. Ils revendiquent la possibilité de verbalisation par des MNS assermentés, l’augmentation des contraventions, la poursuite des contrevenants qui se mettent à l’eau.
 
Par ailleurs, pour eux, toutes les communes doivent engager une réflexion pour augmenter l’offre de baignade. « Une solution sera selon nous de construire des piscines artificielles ou des espaces clos ou semi-clos sur tout le territoire de la cote Ouest. Cela permettrait de diminuer la pression sur la zone balnéaire en même temps que de donner plus de valeur touristique à d’autres lieux ». La réduction de la taille des filets, pour les rendre moins vulnérables, est aussi préconisée.
 
La poursuite des études

Outre ces solutions à court-terme, les élus verts rappellent que « la gestion à long terme ne doit pas passer à la trappe » et réclament la poursuite des études dès maintenant. Mélissa Cousin reproche ainsi le fait que le Programme Charc, qui est mené par des scientifiques, n’ait pas été reconduit alors qu’un travail important d’analyse reste à faire. Elle souligne le fait que le seul projet qui est mené pour l’heure soit Cap requin 1 et 2, regrettant qu’il s’agisse d’un programme non pas porté par des scientifiques mais par le comité des pêches.
 
« Très clairement, les autorités ont cédé à un groupe de personnes qui ont un intérêt personnel au détriment d’études menées par des personnes expertes qui n’ont elles aucun intérêt personnel à retirer des résultats de ces études et qui sont donc les seules à même de nous fournir des données objectives », dénonce-t-elle. Rappelant le coût de la maintenance des filets, elle affirme : « Très clairement l’argent n’est pas un problème ici, c’est donc bien une question de choix politique ».

Le retrait des drumlines

Les membres de l’opposition s’étonnent en outre que les mises en garde des scientifiques, selon lesquelles les drumlines installées par Cap Requin sont trop proches des zones de baignade et d’activités nautiques, entraînant un danger pour les usagers, ne soient pas écoutées. Ils demandent ainsi leur retrait ainsi qu’une réévaluation du programme.

Ils appellent aussi à la prise en compte des données qui existent déjà : « Il faut être intraitable sur la qualité des eaux rejetées en mer, récupérer les déchets de poissons issus de la pêche… », ainsi qu’a protection de la réserve marine : « si cet espace est dans cet état cela est en grande partie dû à la surpêche, notamment des requins de récif dont la disparition laisse la place aux requins plus dangereux ». ​

« A l’heure actuelle on marche sur la tête, on ne donne pas la parole à ceux qui savent, et on laisse la place à des pseudo connaisseurs qui écrivent des livres, s’expriment dans la presse nationale. On est plus proche de la télé réalité que d’une gestion sérieuse ».

 

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