Une « i[note à l’attention du personnel]i » en date du 10 septembre dernier informe les sapeurs-pompiers du SDIS de la nomination d’un certain nombre d’officiers. On y trouve notamment deux cadres administratifs dans un emploi de chefs de groupements fonctionnels.
Il s’agit tout d’abord de Mme Sandrine Hoareau, « i[attachée stagiaire, nommée à compter du 1er septembre 2008, responsable de la cellule pilotage-coordination-évaluation et contrôle de gestion, rattachée au binôme de direction]i ». Autrement dit, rattachée directement au colonel Caroli.
Le problème, avec cette nomination, provient du fait qu’il est complètement illégal. Elle s’appuie en effet sur un « i[avis de vacance d’emplois]i » national daté du 31 janvier 2008, qui annonce que le SDIS de la Réunion est à la recherche d’un « i[lieutenant-colonel ou commandant de sapeurs-pompiers professionnels pour assurer les fonctions de chef de groupement au sein de la cellule pilotage, coordination, évaluation, contrôle de gestion]i ». N’ayant pas trouvé de candidat, le colonel Caroli aurait normalement dû annuler le poste et refaire un « i[avis de vacance d’emploi]i » pour un civil. Surtout qu’il ne s’agit pas de n’importe quel poste: Mme Sandrine Hoareau est devenue rien moins que la n°3 dans la hiérarchie du SDIS, juste derrière le colonel Caroli et le colonel Antenor Abazac. Étonnant pour quelqu’un qui était auparavant une simple employée de catégorie C et qui vient juste de réussir son concours de catégorie A, faisant d’elle une « attachée stagiaire » depuis le 1er septembre seulement!
La deuxième nomination concerne M. Willy Moucazambo, un attaché, qui est nommé également au 1er septembre « i[chef du groupement des affaires administratives et financières]i ».
Le problème avec lui vient du fait que le Préfet, lors du Conseil d’administration du SDIS (CASDIS) du 25 juin dernier, avait impérativement souligné qu’il voulait à ce poste « i[un vrai directeur financier]i », ce qu’il n’est pas puisqu’il a une formation de juriste.
Mais surtout, il a été nommé à ce poste sans aucun avis à candidature, ce qui est une obligation dans une administration comme le SDIS. M. Moucazamo, qui était le mieux placé en tant que juriste pour savoir que sa nomination était illégale, a quand même accepté le poste… Comment résister à quelques euros de plus par mois…
La suite du feuilleton du SDIS en début de semaine prochaine… Et encore, je ne vous raconte pas tout, sinon il y aurait de quoi écrire un article tous les jours!