A peine exfiltré de l’avion les bonbons collent brutalement au papier signe évident d’une chaleur étouffante. Et à part cela quoi de neuf cinq ans après avoir laissé la Réunion ? Rien n’a hélas vraiment changé à l’exception notable du chômage qui frise maintenant les 30% ce qui n’est pas loin de représenter plus de cent cinquante mille personnes, éternels gratteurs de cul, professionnels compris. Quant aux chefs d’entreprises ils font comme leurs petits copains métropolitains. Les mieux lotis font le gros dos en tirant la langue alors que beaucoup d’autres sont contraints de tomber la veste, et dans la foulée, le rideau.
Le buste d’Alexis de Villeneuve, trône impérial place de la cathédrale, à quelques mètres de l’endroit où il fut politiquement révolvérisé par qui vous savez. Les cailloux tombent toujours de la route en corniche, les embouteillages sont la galère quotidienne du dionysien de base. Et le prix de la bouteille de gaz augmente de temps à autre, ce qui donne lieu à quelques barrages de routes avec, en prime, une petite taxe à refiler aux coupeurs de route histoire de rentabiliser la journée.
Radio Free Dom indétrônable dans le genre, propriété de la deuxième moitié de Sudre, continue allégrement d’informer à la sauce locale la population, de lui donner la parole et de transformer par une sorte de droit coutumier un pet de nonne en un gigantesque coup de tonnerre. Ce qui contraint préfet et autorités locales à avoir l’oreille collée sur le transistor parce que, bien souvent, les nouvelles du front déboulent depuis Free Dom avant d’aller en s’amplifiant dans tous les coins de l’Ile.
Pour le reste, c’est d’ailleurs après le foot le sport local, on casse en effet régulièrement la gueule aux profs, aux instits, aux fonctionnaires et aux métropolitains en blablatant des heures sur la vie chère et la surémunération des fonctionnaires, retraités compris, oubliant bien évidemment sous le tapis et au passage que les fonctionnaires natifs du coin profitent du système autant que leurs petits camarades métropolitains.
Reste les élus qu’il est convenu d’appeler les hommes politiques, ce qui exclut au passage quelques femmes et non des moindres, Huguette Bellot par exemple, qui barbotent dans le marigot. De ce côté-là, non plus, rien n’a changé. Depuis le décès de Pierre Lagourgue et la mise au rancard pour permis de pêche prohibé de Jean-Paul Virapoullé, et d’un certain nombre de vieux chevaux de retour judiciairement faits aux pattes, la droite n’a plus eu de véritable leader capable de taper sur la table, et surtout de contrer les décisions parfois rocambolesques des parisiens via leurs petits marquis de conseillers techniques.
Le PCR, à l’image de Paul Vergès qui a fait plus que son temps, est sur le déclin, contraint de faire donner devant la préfecture, et ailleurs, quelques trublions masqués histoire de faire croire aux parisiens que le PCR bouge encore, ce qui émeut toujours les ministres concernés.
Quant aux élus du parti socialiste ils s’apprêtent à réaliser avec brio ce qu’ils savent faire de mieux : naviguer à contre courant en se frictionnant les oreilles entre camarades. Parce que les municipales approchent à grand pas, les couteaux sont tirés itou des bons municipaux offrants feuilles de tôles, sacs de ciment, bétonnage de chemin avec promesses d’emplois à cour terme cela va de soi. L’important étant de se faire élire, les chômeurs attendront. Il n’y a hélas rien de neuf sous le soleil.
Le buste d’Alexis de Villeneuve, trône impérial place de la cathédrale, à quelques mètres de l’endroit où il fut politiquement révolvérisé par qui vous savez. Les cailloux tombent toujours de la route en corniche, les embouteillages sont la galère quotidienne du dionysien de base. Et le prix de la bouteille de gaz augmente de temps à autre, ce qui donne lieu à quelques barrages de routes avec, en prime, une petite taxe à refiler aux coupeurs de route histoire de rentabiliser la journée.
Radio Free Dom indétrônable dans le genre, propriété de la deuxième moitié de Sudre, continue allégrement d’informer à la sauce locale la population, de lui donner la parole et de transformer par une sorte de droit coutumier un pet de nonne en un gigantesque coup de tonnerre. Ce qui contraint préfet et autorités locales à avoir l’oreille collée sur le transistor parce que, bien souvent, les nouvelles du front déboulent depuis Free Dom avant d’aller en s’amplifiant dans tous les coins de l’Ile.
Pour le reste, c’est d’ailleurs après le foot le sport local, on casse en effet régulièrement la gueule aux profs, aux instits, aux fonctionnaires et aux métropolitains en blablatant des heures sur la vie chère et la surémunération des fonctionnaires, retraités compris, oubliant bien évidemment sous le tapis et au passage que les fonctionnaires natifs du coin profitent du système autant que leurs petits camarades métropolitains.
Reste les élus qu’il est convenu d’appeler les hommes politiques, ce qui exclut au passage quelques femmes et non des moindres, Huguette Bellot par exemple, qui barbotent dans le marigot. De ce côté-là, non plus, rien n’a changé. Depuis le décès de Pierre Lagourgue et la mise au rancard pour permis de pêche prohibé de Jean-Paul Virapoullé, et d’un certain nombre de vieux chevaux de retour judiciairement faits aux pattes, la droite n’a plus eu de véritable leader capable de taper sur la table, et surtout de contrer les décisions parfois rocambolesques des parisiens via leurs petits marquis de conseillers techniques.
Le PCR, à l’image de Paul Vergès qui a fait plus que son temps, est sur le déclin, contraint de faire donner devant la préfecture, et ailleurs, quelques trublions masqués histoire de faire croire aux parisiens que le PCR bouge encore, ce qui émeut toujours les ministres concernés.
Quant aux élus du parti socialiste ils s’apprêtent à réaliser avec brio ce qu’ils savent faire de mieux : naviguer à contre courant en se frictionnant les oreilles entre camarades. Parce que les municipales approchent à grand pas, les couteaux sont tirés itou des bons municipaux offrants feuilles de tôles, sacs de ciment, bétonnage de chemin avec promesses d’emplois à cour terme cela va de soi. L’important étant de se faire élire, les chômeurs attendront. Il n’y a hélas rien de neuf sous le soleil.