Revenir à la rubrique : Politique

Rico Floriant : « Je suis très bien placé pour l’emporter dans le canton 5 de St-Paul »

A 71 ans, Rico Floriant se présentera en mars prochain pour un troisième mandat consécutif sur le canton 5 de Saint-Paul. Très confiant avant d'entamer sa campagne électorale, cet ancien facteur de Saint-Paul se dit "drogué de politique". Entretien avec Rico Floriant.

Ecrit par Ludovic Grondin – le lundi 06 décembre 2010 à 10H17


Zinfos : Toutes vos victoires précédentes ont été marquées du sceau du faible écart de voix*. Pensez-vous obtenir enfin une victoire large sur ce canton ?

Rico Floriant : Toutes mes victoires ont effectivement été très serrées. Mais cette fois-ci, je pense que l’écart sera encore plus grand car la concurrence est divisée.

Depuis près de 20 ans maintenant vous êtes de toutes les batailles aux municipales et cantonales sur Saint-Paul ?
Oui, j’ai été dans toutes les équipes municipales depuis le père Bénard, ensuite de Joseph Sinimalé, d’Alain Bénard, sauf sous la mandature de Cassam Moussa.

Trois mandats consécutifs. Ce n’est pas trop ?

Je pense que c’est une drogue. La politique c’est un peu comme le pêcheur qui va à la mer. Il ne peut pas s’empêcher d’y aller, ça le démange. Moi, je fais de la politique par plaisir. La seule chose qui pourrait m’arrêter c’est si la santé ne suivait plus.

Qu’est-ce qui vous donne envie de continuer dans ce cas ?
Quand je vois la situation des familles qui souffrent. Les gens quand ils viennent vous voir là (ndlr : dans la permanence du Conseil général à Saint-Paul) et vous disent de les aider alors qu’ils travaillent pour un SMIC ou touchent le RMI ce n’est pas évident. La politique il faut aimer. C’est pas un plaisir pour moi de recevoir des gens dans cette détresse. Il faut de la patience également.

Comment avez-vous débuté ?
J’ai commencé en tant qu’adjoint à Tan Rouge, mon quartier, puis à Saint-Paul centre. Paul Julius Bénard m’avait incité à me lancer.

Pour quelle raison ?
Je pense que j’avais le profil de l’élu de proximité.

Grâce à votre profession ?
Oui, en effet, j’étais facteur sur Saint-Paul donc je connaissais bien le terrain et les gens.

 

Rien ne vous prédisposait à la politique ?
Moi je suis de Tan rouge. Quand vous avez vécu des situations difficiles, cela vous aide à comprendre les problèmes des gens. Je suis issu d’une famille d’agriculteurs. Mes parents ont vécu sans gros argent. Mais c’est ma vie et c’est mon milieu.

Quelle est votre semaine type ?
Je tiens ma permanence à l’antenne du Conseil général sur le front de mer de Saint-Paul trois fois par semaine, les lundi, jeudi et vendredi matin. Ensuite, dans l’après-midi, je fais souvent le tour de mon canton. J’y tiens des réunions de café comme je les appelle. Mais des fois j’ai dû y mettre un terme car il y avait trop de monde et ça aurait pu tourner au meeting.

Vous vous êtes éloignés du RPR puis de l’UMP. Craignez-vous le candidat soutenu par l’UMP ?
Je dis à Monsieur Velleyen, c’est vous qui faites la division. Ce que je sais c’est que monsieur Velleyen est inconnu dans Saint-Gilles les Hauts.

Vous faites quand même partie du groupe droite sociale au Conseil général ?
Mon cœur n’est ni de droite ni de gauche.

Craignez-vous la concurrence ?

Monsieur Melin, tout le monde est contre lui, les Verts, les socialistes etc… Même Huguette Bello qui est pourtant de son équipe municipale préférerait monsieur Thiébault du PCR. Alors je ne comprends pas. Tout le monde à la mairie veut aller aux cantonales alors qu’ils sont dans la même majorité. Monsieur Melin a perdu trois fois contre moi, c’était en 98, 2004, 2006. A chaque fois c’était serré. Je pense que je suis bien parti car il ne reste que trois mois. Et devant cette division dans la concurrence, je ne pense pas qu’en trois mois ils puissent se mettre en ordre de marche. Mais même si je dis tout cela, je suis très bien avec tout le monde Melin, Velleyen etc… je discute souvent avec eux.

Quelles seront vos priorités pour cette nouvelle campagne ?
Forcément l’emploi et le logement. Tout simplement parce que 90% des gens qui viennent me voir dans ma permanence viennent pour ça. Les autres élus du Conseil général de la région Ouest ne reçoivent pas autant que moi, c’est peut-être ça aussi qui fait ma force. Je suis aussi loin des problèmes de partis. Moi, j’aime être tranquille. L’essentiel c’est d’aider cette population. De 2007 à 2010, je vois qu’il y a une baisse de 50% des contrats aidés, ça c’est un problème.

Vous semblez très confiant, trop peut être ?
Non, ma situation se présente bien. La population est reconnaissante à tel point que les choses semblent bien parties, c’est tout. Une élection cantonale c’est très dur car vous êtes seul, vous n’êtes pas protégés dans une liste. Mais plus rien ne me fait peur (sourires). Ma première élection de conseiller général en 1998, j’avais 15 concurrents face à moi. En 2004, j’en avais 11.

Mais le fait que vous ne soyez soutenu par aucun parti n’est-il pas un handicap ?

Les gens ne cherchent plus si on est de gauche ou de droite, de l’UMP ou du Parti Socialiste. Je dis : « je suis comme devant un tribunal, à la barre, et je me présente à vous. Jugez mon action, point final ».

————
Résultats des élections sur le canton 5 de Saint-Paul en 2004 :
Rico Floriant (UMP) : 50,42%
Jean-Claude Melin (COM) : 49,58%
9 candidats s’étaient présentés en mars 2004

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique