En ce moment se tient sur la commune de Saint Louis des réunions d’informations pour la révision du PLU, révision qui va déterminer la politique d ‘aménagement de la ville pour les 10 – 15 ans à venir et par là même le cadre de vie des citoyens de la commune et la gestion de son territoire foncier . Dans son discours d’introduction et de présentation du projet de révision , la première édile s’est montrée d’office critique en faveur du CDPNAF avouant à demi mot ne pas comprendre le statut d’avis conforme émis par l’institution et appelant de ses vœux à une modification du statut de conforme à simple comme nombre de ses confrères politiciens ( pour mémoire la signature lors de la commission permanente du conseil départemental en date du 20 octobre 2021 par les élus du conseil départemental). Je peux comprendre l’impatience de certains à vouloir faire déclasser des terrains à des fins personnels , économiques ou mercantiles mais je dis attention à cette modification qui risque d’être une boite de Pandorre et faciliter la destruction de nos hauts en amenant les requins de l’immobilier et autres opportunistes à dénaturer et artificialiser nos hauts en y amenant leur maudit béton sous prétexte de dynamisation rurale et de développement qui n’aura rien de durable mais sera synonyme de destruction massive de nos paysages ruraux. Amener l’urbanisation dans les hauteurs , lieux de tranquillité et d’authenticité , c’est amener le loup dans la bergerie et c’est amener les vices de la civilisation dans la Nature . Arrêtons d’emmener la civilisation dans la nature, emmenons la Nature dans la civilisation et comme le préconisait feu Paul Vergès , faisons le maximum pour stopper la bétonisation des hauts et végétalisons le plus possible les bas. Nous devons faire le plus d’efforts possible pour préserver notre capital naturel et foncier , notre Surface agricole utilisée diminuant drastiquement au profit du béton. Notre ville s’enlaidit avec de plus en plus de constructions et son étalement urbain au profit d’un capitalisme radical alors que le GIEC nous alerte sur les conséquences désastreuses de l ‘emballement climatique. Nos politiques ont des œillères avec un seul axe , le progrès , le développement et la croissance. Dans son discours , notre maire a aussi soulignée le fait que les déclassements se feront au cas par cas sans dessous de table, sans arrangements type copinage en égratignant au passage un de ses prédécesseurs. Je ne demande qu’à voir et vu le degré de confiance que l’on accorde aux paroles de nos politiciens, je me ferais une opinion au moment opportun. Le seul objectif qui m’anime c’est la préservation de nos hauts , n’y touchez pas car ce seront des réserves d’oxygène et des facilitateurs de pluie alors que tous les experts nous prédisent un stress hydrique de plus en plus marqué. Arrêtez de croire au paradigme de la croissance verte qui est une aberration. Où est la cohérence de nos politiciens locaux qui vantent le fait de planter 1 million de bébés arbres ( je dis il faudrait en planter des millions) qui mettront plus de 20 ans à devenir adultes et en même temps qui accordent des permis de construire à des voraces de l’immobilier ou de l’agroalimentaire qui détruisent des pans entiers de verdure avec des arbres qui ont des fois plus de 30 ans d’âge ? Summum du greenwashing ou comment nous prendre pour des cons . Ce PLU nouveau ne devra pas être une continuité du massacre de nos écosystèmes au profit du modèle prédateur , extractif, grignotant toujours plus le moindre espace de verdure pour la croissance économique où l’homme se croit plus puissant que Dieu et sa création ( homo deus) mais il devra être en adéquation avec le climat et la volonté constante de préserver . Il faut refroidir la ville en verdissant les rues, les murs , en y mettant des mini forêts(principe MIYAWAKI) et laisser les hauts intacts. Ne mettez pas de bétons aux Canaux , Tapage , Gol les Hauts etc.. . Regardez comment le bourg des Makes s’urbanise , tuant l’authenticité , la tranquillité des lieux avec le cheval modernité qui y galope. Dans cette volonté constante de développement, le juge de paix sera le climat et si nos politiques n’en tiennent pas compte, ils devront des comptes à la population , n’oublions pas qu’un mandat politique est toujours éphémère. Et pour finir je me pose la question de savoir qui finance ces cabinets d’études qui ont pignon sur rue , si ce n’est nos impôts à nous peuple éternels dindons de la farce
