Sur les trois frégates françaises qui devaient tirer des missiles mer/terre lors de l’opération en Syrie, deux ont connu des aléas techniques importants empêchant les tirs.
« L’intégralité des missiles qui ont été tirés ont atteint leur objectif (…) Nous avons réussi l’opération sur le plan militaire », avait affirmé Emmanuel Macron au lendemain de l’opération militaire menée avec les États-Unis et le Royaume-Uni en Syrie.
En réalité, les choses ne se sont pas du tout passé comme prévu.
Samedi 14 avril, les missiles devaient être tirés depuis un avion de combat Rafale et en deux vagues depuis deux frégates en direction d’un bâtiment censé abriter une usine de fabrication d’armes chimiques à Homs, dans le nord de la Syrie.
A l’heure prévue pour le premier tir, un gros bug est survenu : une alarme a empêché le départ des missiles de croisière sur le premier navire désigné pour ouvrir le feu, avant que le second bâtiment ne connaisse la même défaillance.
C’est alors la troisième frégate, celle qui devait normalement rester en réserve, qui a dû prendre le relais. Heureusement que tout a parfaitement fonctionné à bord et les missiles ont pu être lancés comme prévu.
La seconde salve n’a cependant pas pu être lancée, la fenêtre de tir étant dépassée.
Chaque missile coûte environ 2,8 millions d’euros.