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« Réunionnais dehors » : Le slogan qui fâche le préfet de Mayotte

Mayotte a connu un début de semaine agité. Tout part d’une grève des adhérents du STIM (syndicats des transporteurs interurbains de Mayotte). Ils protestent contre l’attribution du marché des transports scolaires au groupe réunionnais Matis. Une revendication qui n’a pas été du goût de tout le monde dans l’île aux parfums, notamment du côté de […]

Ecrit par Benjamin Postaire – le mardi 18 janvier 2011 à 12H48

Mayotte a connu un début de semaine agité. Tout part d’une grève des adhérents du STIM (syndicats des transporteurs interurbains de Mayotte). Ils protestent contre l’attribution du marché des transports scolaires au groupe réunionnais Matis. Une revendication qui n’a pas été du goût de tout le monde dans l’île aux parfums, notamment du côté de la Préfecture.

Dans un communiqué publié par Les Nouvelles de Mayotte, le préfet de Mayotte, Hubert Derache, s’est montré très ferme vis à vis des grévistes et notamment sur la cause de leur mécontentement. « Il est inconcevable, à l’heure de la départementalisation de Mayotte, que des revendications à caractère communautaire soient portées haut et fort par des responsables syndicaux de l’île. Le slogan « réunionnais dehors » scandé par les grévistes est totalement incompatible avec les valeurs républicaines de la France, précise-t-il dans un communiqué provenant de la Préfecture. Je souhaite rappeler aux protagonistes, qu’avec la départementalisation, les règles de droit commun relatives aux marchés publics s’appliquent pleinement, les collectivité ne peuvent en aucun s’y soustraire ou les adapter au bon vouloir des prestataires ».

Les élèves, bloqués, se rebellent

Conséquence directe de cette grève, les élèves mahorais ne peuvent plus se rendre en cours depuis quelques jours. Hier, en signe de protestation contre ce mouvement qui les touche directement, ils ont décidé d’ériger des barrages sur les routes de l’île. Une extrémité à laquelle ils avaient déjà dû arriver en septembre dernier, toujours suite à une grève du STIM.

Cette fois-ci, les manifestations ont été plus calmes. Les forces de l’ordre, qui sont intervenues très rapidement à la demande du Préfet, ont levé les barrages les uns après les autres, utilisant parfois du gaz lacrymogène pour disperser les jeunes manifestants. Dans la commune de Koungou, la situation a été plus tendue et quelques témoins ont dénoncé des débordements.

Au STIM, pas question d’arrêter le mouvement. Ce dernier se poursuit aujourd’hui…

 

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