C’est lors d’une soirée très arrosée, dans l’appartement d’une résidence de Ferté-Saint-Aubin, que tout dégénère. Une bagarre éclate entre Loïc Louise, alors âgé de 21 ans, et ses cousins.
Les gendarmes sont appelés sur place pour mettre fin à la rixe, mais le jeune Réunionnais, sous l’emprise de l’alcool et de zamal, est très agité. Un militaire fait alors usage de son Taser pour le neutraliser.
Une décharge de 17 secondes avant une deuxième plus courte, auxquelles Loïc ne survivra pas.
Une enquête qui peine à avancer
7 mois après le drame, la première enquête se termine, sans qu’aucun lien n’ait pu être établi entre le tir du Taser et le décès du jeune homme.
Mais la même année, la famille de Loïc et son défenseur sont reçus par la procureure qui décide d’ouvrir une information judiciaire pour homicide involontaire.
3 ans plus tard, de nouvelles expertises sont demandées, et l’enquête peine à être bouclée. Il faudra attendre qu’un nouveau juge d’instruction se saisisse de l’affaire pour que le procureur de la République d’Orléans requiert la mise en examen de l’ex-gendarme pour homicide involontaire.
La juge décidera finalement de placer l’ancien militaire sous le statut de témoin assisté. Elle considère que le lien entre la décharge du Taser et la mort de Loïc Louise est un lien de causalité indirect, indique France Bleu. L’auteur du dommage ne peut alors être poursuivi pénalement que s’il a commis une faute qualifiée.
Si le procureur peut faire appel de ce placement sous le statut de témoin assisté, la juge d’instruction elle, peut encore demander un complément d’enquête ou prononcer un non-lieu.