Vendredi dernier, nous prenions connaissance du [périple d’un couple de réunionnais en Asie du sud]urlblank:https://www.zinfos974.com/Temoignage-Coronavirus-Le-recit-d-un-Reunionnais-en-voyage-a-Singapour_a151221.html , en pleine explosion du coronavirus dans de nombreux pays et de fermetures de frontières à tout-va.
Déjà ce jour-là, Laurent avait eu vent des frais à débourser, en plus du voyage initial, pour pouvoir rejoindre un aéroport sur lequel leur compagnie aérienne pouvait encore poser ses roues…
« Si on paie, on rentre. Donc nous ne sommes pas coincés à proprement parler si on a les moyens », tels avaient été les conseils de l’ambassade de France à Singapour, nous avait-il dit vendredi dernier. L’institution diplomatique avait ainsi demandé à nos deux voyageurs de revenir vers elle qu’en cas d’ultime recours.
Avec cinq jours de plus passés sur place, Laurent est désormais en mesure de confirmer ses premières impressions : « l’ambassade n’est d’aucune utilité. Ils font de l’écoute par téléphone en disant : on vous comprend, rappelez-nous si la situation évolue. »
Entre-temps en effet, il a dû sortir de sa poche les billets d’avion pour rallier Bangkok, la capitale de la Thaïlande qui, d’un geste salutaire hier, a décidé d’assouplir la condition d’entrée des étrangers sur son sol. Comme nous vous l’évoquions hier soir suite à notre interview du directeur d’Air Mauritius à La Réunion, la Thaïlande permet désormais aux passagers de transiter par leur aéroport international pour quitter l’Asie. Une fenêtre de tir inespérée il y a quelques jours encore.
« Nous avons déjà déboursé près de 1000 euros pour nous rendre à Bangkok, sans aucune certitude de pouvoir embarquer », fait toutefois savoir Laurent. « C’est une roulette russe et la décision d’embarquer est prise par un chef de comptoir qui fait du clientélisme… », ajoute-t-il. C’est demain, jeudi 26 mars, que son départ vers La Réunion est prévu. « Donc, croisons les doigts », ajoute-t-il, fataliste devant cette cacophonie mondiale.