Pas de doute, le tourisme à la Réunion passe par un combiné entre les îles. C’est en substance le message qu’on insufflé cet après-midi les deux délégations mauricienne et réunionnaise. La présidente de l’IRT, Jacqueline Farreyrol, n’a d’ailleurs pas tardé à lancer la tenue de nouvelles rencontres de travail pour les prochains mois.
L’objectif, in fine, est de combler le retard sur Maurice. Plutôt que de s’affronter sur la destination de l’océan Indien, les deux délégations semblent parler d’une même voix.
La coopération entre Saint-Denis et Port Louis a déjà commencé !
En prélude, la présidente a rappelé les cibles prioritaires de son organisme. Alors que la métropole et les pays francophones constituent déjà des clients de choix, l’IRT vise les touristes de la zone, puis de l’Angleterre, de l’Australie, de l’Afrique du Sud, de l’Inde et de la Chine, « deux pays émergents avec lesquels il faudra compter à l’avenir« . D’ailleurs, pour Nando Bodha, le ministre mauricien du tourisme (MPTA), « la Chine pèsera 100 millions de voyageurs d’ici cinq ans. Il serait dommage de rater cette opportunité de faire connaître nos destinations », ajoute-t-il.
Avant de penser à la Chine, le ministre mauricien drague toujours la population réunionnaise. « En 2010, nous avons accueilli 98.000 réunionnais. En 2011, nous en espérons 115.000 ».
Premier signe de cette collaboration, Jacqueline Farreyrol rappelle que les offices du tourisme des deux îles partagerons un espace commun au salon professionnel du tourisme de l’ITP de Berlin, au mois de mars prochain. Suivront ceux du salon Top Résa ou encore celui du WPA de Londres. L’objectif pour la Réunion est d’augmenter son PIB pour atteindre 3,5% en la matière. Une croissance génératrice de près de 3.000 emplois selon l’IRT.
Une communication marketing commune
Une communication marketing commune se profile également annonce gaiement un responsable de l’IRT. Plus ciblé, un groupe de travail ou « task force » (version mauricienne) verra le jour pour parler un même langage vis-à-vis du marché chinois.
Plus symbolique, le ministre mauricien a annoncé la création, à terme, d’un office du tourisme de l’océan Indien. Une annonce largement saluée par l’assistance, composée de représentants du monde économique des deux îles. Il était déjà temps d’aller discuter autour d’un « ptit » verre de rhum au musée de la Saga du même nom, situé à deux pas.