L’ambiance est plus que morose actuellement dans les bureaux de Réunion La 1ère.
La cause? La crainte de nombre de journalistes de voir une de leurs collègues reprendre le travail dans quelques jours, apparemment à l’occasion du Grand Raid à ce qui se murmure.
Une plainte contre 4 journalistes pour harcèlement
Il faut dire que le passif est lourd. Cette journaliste, qui souffre apparemment du syndrome de la persécution, était en conflit avec la majorité de ses collègues de la rédaction radio. Au final, elle avait porté plainte contre quatre d’entre eux pour harcèlement. Rien que ça.
Eric Baraud, le directeur régional de l’époque, avait demandé une enquête au HSCT qui, après avoir interrogé tous les journalistes, avait conclu que ces accusations ne reposaient sur rien de concret.
Autrement dit, c’est elle qui avait un problème…
Suite aux conclusions de ce rapport, Eric Baraud, s’appuyant sur un article du code du travail, demande son licenciement au motif qu’elle sème la zizanie au sein de la rédaction.
La direction nationale de La 1ère, à Paris, donne son accord, malgré l’intervention d’un sénateur et d’une députée de La Réunion.
Elle obtient la tête du directeur
Et là, surprise, c’est la direction de France Télévisions, l’étage au dessus, qui bloque le dossier.
Eric Baraud met son poste dans la balance: « c’est elle ou c’est moi« .
Rien n’y fait, c’est Eric Baraud qui fait ses valises et qui est contraint de rentrer à Paris.
Il se dit que le syndicat Force ouvrière, qui la soutient, aurait gagné le bras de fer après avoir menacé la direction nationale: « Nous avons un dossier de harcèlement contre un gros ponte de l’information à Paris. Si vous la virez, on déballe tout dans la presse« .
Payée à ne rien faire
Pendant ce temps-là, cette journaliste avait déposé un congé maladie au mois de novembre de l’année dernière. A son issue, et au vu de l’hostilité affichée dans la rédaction, la direction l’a autorisée à rester chez elle. Ca s’appelle « dispensée de service« …
Autrement dit, payée à ne rien faire. Tout en conservant tous ses droits, y compris ceux à ses congés annuels qui continuent à courir: entre 50 et 60 jours par an, selon votre ancienneté…
Comme une grosse majorité de la rédaction radio ne voulait plus travailler avec elle, elle a donc été mutée à la télévision où il se dit qu’elle reprendrait son poste à l’occasion du Grand Raid.
Nombreux sont ceux qui attendent avec curiosité le premier clash. Et qui appréhendent, en attendant, de la croiser dans les couloirs…