
Commençons par les bonnes nouvelles : les pétroliers vont bien, la grande distribution aussi. Tant mieux et merci pour eux. L’année 2009 aura la suite de la bataille commencée en 2008 pour la baisse des carburants. Les différentes sociétés pétrolières n’ont réduit leur marge à la pompe que contre une compensation de l’Etat.
Ni le rapport Bolliet, ni la mission sénatoriale, ni celle des députés n’ont rien changé dans la constitution des prix des produits. Pourtant, tous ont montré des éléments “irréguliers” dans la chaine d’acquisition et d’acheminement du pétrole jusqu’à La Réunion et également aux Antilles. Ces révélations ont eu pour seule conséquence le renvoi d’Yves Jégo de sa fonction de secrétaire d’Etat à l’Outre-mer.
Un chariot-type bancale
La grande distribution n’a pas été non plus inquiétée cette année. Si la création et les manifestations du Cospar (Collectif des organisations syndicales, politiques et associatives de La Réunion), ont eu le mérite de poser le problème de la formation des prix à La Réunion, les résultats tangibles sont très peu perceptibles dans les rayons et au caisse des centres commerciaux. Et pourtant, le chariot-type de la Préfecture, qui ne roule plus que sur deux roues et demie depuis quelques semaines, ne cesse de montrer que les prix baissent à La Réunion.
“Celui qui paye a le droit de savoir”, répète souvent Jean-Hugues Ratenon, à l’initiative du Cospar. Celui qui paye ne sait toujours pas pourquoi les prix dans la grande distribution ont été parfois multipliés par six, entre l’an 2000 (entrée en vigueur de l’euro) et aujourd’hui. La hausse du carburant, qui a sévi en 2008 et qui a atteint 150 euros le baril, a continué à peser sur le pouvoir d’achat des Réunionnais.
La crise financière mondiale – par ses effets directs et néfastes sur l’économie locale - a parachevé la faillite personnelle de centaines de familles. Selon l’Insee, 52 % de Réunionnais vivent sous le seuil de pauvreté. Paul Vergès, président de la Région Réunion, appelle cela l’apartheid social.
Le BTP s'effondre
Heureusement qu’il y a “l’aumône” de l’Etat : Rmi, RSTA, prime de solidarité, prime de rentrée scolaire, prime de Noël… de l’argent de poche pour le commerce en général, et la grande distribution en particulier. Ces primes ont permis de maintenir un pouvoir d’achat artificiel et de réels bénéfices pour les grandes enseignes de la grande distribution. “S’il faut payer un peu plus cher les produits pour maintenir les emplois, il faut faire cet effort”, avait dit François Caillé, patron des Leader Price, et président du Medef.
Le secteur du BTP, n’a pu ni bénéficier de “l’aumône” de l’Etat, ni d’un dispositif artificiel pour éviter l’hémorragie de l’emploi. La fin de la défiscalisation, la fin de la route des Tamarins, le retard dans le coup d’envoi des travaux pour la réalisation des projets structurants (Pôle emploi à Saint-Denis), l’annulation du Zénith à Saint-Denis, de la Rocade Sud au Tampon, le maintien du montant de la LBU autour de 270 millions d’euros pour les opérations de logement, ont provoqué un hécatombe dans le BTP, gavé pendant des années de projets très lucratifs.
9.000 emplois ont été supprimés pour cette seule année 2009. Le BTP a entrainé dans sa chute bien des secteurs d’activité…
Ni le rapport Bolliet, ni la mission sénatoriale, ni celle des députés n’ont rien changé dans la constitution des prix des produits. Pourtant, tous ont montré des éléments “irréguliers” dans la chaine d’acquisition et d’acheminement du pétrole jusqu’à La Réunion et également aux Antilles. Ces révélations ont eu pour seule conséquence le renvoi d’Yves Jégo de sa fonction de secrétaire d’Etat à l’Outre-mer.
Un chariot-type bancale
La grande distribution n’a pas été non plus inquiétée cette année. Si la création et les manifestations du Cospar (Collectif des organisations syndicales, politiques et associatives de La Réunion), ont eu le mérite de poser le problème de la formation des prix à La Réunion, les résultats tangibles sont très peu perceptibles dans les rayons et au caisse des centres commerciaux. Et pourtant, le chariot-type de la Préfecture, qui ne roule plus que sur deux roues et demie depuis quelques semaines, ne cesse de montrer que les prix baissent à La Réunion.
“Celui qui paye a le droit de savoir”, répète souvent Jean-Hugues Ratenon, à l’initiative du Cospar. Celui qui paye ne sait toujours pas pourquoi les prix dans la grande distribution ont été parfois multipliés par six, entre l’an 2000 (entrée en vigueur de l’euro) et aujourd’hui. La hausse du carburant, qui a sévi en 2008 et qui a atteint 150 euros le baril, a continué à peser sur le pouvoir d’achat des Réunionnais.
La crise financière mondiale – par ses effets directs et néfastes sur l’économie locale - a parachevé la faillite personnelle de centaines de familles. Selon l’Insee, 52 % de Réunionnais vivent sous le seuil de pauvreté. Paul Vergès, président de la Région Réunion, appelle cela l’apartheid social.
Le BTP s'effondre
Heureusement qu’il y a “l’aumône” de l’Etat : Rmi, RSTA, prime de solidarité, prime de rentrée scolaire, prime de Noël… de l’argent de poche pour le commerce en général, et la grande distribution en particulier. Ces primes ont permis de maintenir un pouvoir d’achat artificiel et de réels bénéfices pour les grandes enseignes de la grande distribution. “S’il faut payer un peu plus cher les produits pour maintenir les emplois, il faut faire cet effort”, avait dit François Caillé, patron des Leader Price, et président du Medef.
Le secteur du BTP, n’a pu ni bénéficier de “l’aumône” de l’Etat, ni d’un dispositif artificiel pour éviter l’hémorragie de l’emploi. La fin de la défiscalisation, la fin de la route des Tamarins, le retard dans le coup d’envoi des travaux pour la réalisation des projets structurants (Pôle emploi à Saint-Denis), l’annulation du Zénith à Saint-Denis, de la Rocade Sud au Tampon, le maintien du montant de la LBU autour de 270 millions d’euros pour les opérations de logement, ont provoqué un hécatombe dans le BTP, gavé pendant des années de projets très lucratifs.
9.000 emplois ont été supprimés pour cette seule année 2009. Le BTP a entrainé dans sa chute bien des secteurs d’activité…