
« La population vieillit, (nous dit-on !) Donc il y aura trop de retraités, et pas assez d’actifs pour financer les retraites. En conséquence, il faudra travailler plus longtemps et cotiser davantage. ».
Oui ! effectivement il faudra dépenser plus pour financer les retraites à cause de l’allongement de la durée de vie. Personne ne peut contester cette réalité ! Quant à prétendre qu’il n’y aurait pas assez d’actifs demain pour financer les retraites à cause du vieillissement de la population, cet argument est une véritable escroquerie, car le coût supplémentaire des retraites sera largement compensé entre-autre, par l'évolution des gains de productivité. La preuve ?
Oui ! effectivement il faudra dépenser plus pour financer les retraites à cause de l’allongement de la durée de vie. Personne ne peut contester cette réalité ! Quant à prétendre qu’il n’y aurait pas assez d’actifs demain pour financer les retraites à cause du vieillissement de la population, cet argument est une véritable escroquerie, car le coût supplémentaire des retraites sera largement compensé entre-autre, par l'évolution des gains de productivité. La preuve ?
Si vous le voulez bien, prenez votre calculette. Même avec une croissance basse de 1.25% du PIB en monnaie constante*. Dans 40 ans, le PIB aura progressé de : (40 x 1,25 % = 50 %). Autrement dit, pour parler comme notre regretté Bernard Maris professeur agrégé d’économie, le gâteau produit par les actifs est multiplié par deux en 40 ans, sous l’effet des gains de productivité … Où passe l’argent ? Mais ne lâchez pas encore votre calculette !
Avec un PIB multiplié par deux tous les 40 ans, faites vous-même le calcul :
– Par exemple : en 1960 : 4 actifs ont produit un gâteau de 100 : Ils avaient à charge 1 retraité.
Résultat : 5 personnes se partageaient un gâteau de 100.
– Chacun avait une part d’une valeur (100/5) = 20.
– 40 années plus tard, en 2000 : 4 actifs ont produit un gâteau de 200.
Mais ils avaient à charge 2 retraités, au lieu d’un seul en 1960 ! Résultat : 6 personnes se partageaient un gâteau de 200 - Chacun avait une part d’une valeur de (200/6) = 33
– En 2040 : 4 actifs produiront un gâteau de 400 : Mais, ils auront à charge 4 retraités. Donc 4 fois plus ! Résultat : 8 personnes vont se partager un gâteau de 400.
Dans 40 ans, le PIB aura progressé de : (40 x 1,25 % = 50 %). Autrement dit, pour parler comme notre regretté Bernard Maris professeur agrégé d’économie, le gâteau produit par les actifs est multiplié par deux en 40 ans, sous l’effet des gains de productivité … Où passe l’argent ?
Mais ne lâchez pas encore votre calculette !
Avec un PIB multiplié par deux tous les 40 ans, faites vous-même le calcul :
– Par exemple : en 1960 : 4 actifs ont produit un gâteau de 100 : Ils avaient à charge 1 retraité.
Résultat : 5 personnes se partageaient un gâteau de 100.
– Chacun avait une part d’une valeur (100/5) = 20.
– 40 années plus tard, en 2000 : 4 actifs ont produit un gâteau de 200.
Mais ils avaient à charge 2 retraités, au lieu d’un seul en 1960 ! Résultat : 6 personnes se partageaient un gâteau de 200 - Chacun avait une part d’une valeur de (200/6) = 33
– En 2040 : 4 actifs produiront un gâteau de 400 : Mais, ils auront à charge 4 retraités. Donc 4 fois plus ! Résultat : 8 personnes vont se partager un gâteau de 400.
- Chacun aura une part d’une valeur de (400/8) = 50.
Conclusion : la part de gâteau pour chacun est toujours plus grande !
– Le sociologue et économiste B Friot confirme ce petit calcul qu’il a déjà effectué. Il sait de quoi il parle, car sa soutenance de thèse de 3ème cycle portait justement sur la sécurité sociale dont notre modèle de retraite est le principal pilier. Il écrivait : « De quarante ans, en quarante ans, le doublement du PIB en monnaie constante permet de consacrer de trois à cinq fois plus aux retraites, tout en quasi doublant la richesse affectée aux actifs, ou à l’investissement. C’est pourquoi, nous avons pu multiplier par 4.5 les dépenses de pension depuis 1960 ».
D’ailleurs, un autre économiste René Passet professeur émérite, chargé de recherche en économie à l’université Paris-1 Sorbonne, où il enseigna de nombreuses années ne dit pas autre chose ! « L’argument démographique (dû au vieillissement de la population) sur lequel se fonde la réforme, est dénué de valeur… Le rapport du nombre de retraités à celui des actifs ne veut rien dire, si l’on ne prend pas en compte l’évolution des gains de productivité ».
Il n’y a donc aucune raison de travailler plus longtemps et cotiser davantage. La question est, qui capte les gains de productivité ? Pour quels résultats ?
De plus, René Passet s’est aussi livré à une recherche portant sur un siècle 1896 -1996. Montrant l’évolution des gains de productivité et ses effets sur le temps de travail, l’emploi, en tenant compte de la richesse produite en rapport avec les systèmes automatisés. Il commente ainsi son tableau ci-après :
« La durée annuelle de travail par individu s’était abaissée : de plus de 3 000 heures, à moins de 1 600 ». On a travaillé moins ! De plus, « 4 millions d’emplois ont été créés ». Et de surcroît, durant cette période, la richesse du pays a plus que quintuplé. On a gagné plus !
Résultat : on a donc travaillé moins, gagné plus et créé des emplois !
Et cela malgré deux guerres mondiales et des nombreuses crises. A méditer.
Puis René Passet conclut : « Les gains de productivité engendrés par l’évolution des technologies avaient bénéficié à tous. N’est-ce point-là ce que l’on appelle le progrès social ? Pourquoi s’acharne-t-on à soutenir la solution inverse, manifestement au rebours du mouvement séculaire de l’histoire ? Simplement, parce que toute autre solution, obligerait les nouveaux maîtres de l’économie à partager les gains de productivité ».
C’est clair ! Pour obtenir un financement optimum et durable des retraites, il ne s’agit pas de faire travailler les gens jusqu’à épuisement avec des pensions de misère et le risque accru d’être privé d’emplois après 58 ans. Mais au contraire de partager équitablement les gains de productivité.
De plus, il existe beaucoup d’autres solutions : s’assurer que les ressources publiques aillent vraiment à l’économie réelle en faveur des investissements productifs, des salaires et de l’emploi et non au profit de la finance qui doit être remise à sa juste place. Redonner tous les moyens d’agir dans l’économie à l’état nation soumis au verdict d’une véritable démocratie économique et sociale.
Enfin, au vu des bidouillages actuels et l’usage du 49-3 pour imposer cette réforme inacceptable dont le véritable objectif est de créer ce que banquiers, propriétaire, dirigeants et actionnaires de fonds de pension nomment déjà avec envie « le marché français des retraites ». Il est urgent de reconstruire notre démocratie. Organisons des comités locaux constituants vers une sixième république pour de « Nouveaux jours heureux ».
Avec un PIB multiplié par deux tous les 40 ans, faites vous-même le calcul :
– Par exemple : en 1960 : 4 actifs ont produit un gâteau de 100 : Ils avaient à charge 1 retraité.
Résultat : 5 personnes se partageaient un gâteau de 100.
– Chacun avait une part d’une valeur (100/5) = 20.
– 40 années plus tard, en 2000 : 4 actifs ont produit un gâteau de 200.
Mais ils avaient à charge 2 retraités, au lieu d’un seul en 1960 ! Résultat : 6 personnes se partageaient un gâteau de 200 - Chacun avait une part d’une valeur de (200/6) = 33
– En 2040 : 4 actifs produiront un gâteau de 400 : Mais, ils auront à charge 4 retraités. Donc 4 fois plus ! Résultat : 8 personnes vont se partager un gâteau de 400.
Dans 40 ans, le PIB aura progressé de : (40 x 1,25 % = 50 %). Autrement dit, pour parler comme notre regretté Bernard Maris professeur agrégé d’économie, le gâteau produit par les actifs est multiplié par deux en 40 ans, sous l’effet des gains de productivité … Où passe l’argent ?
Mais ne lâchez pas encore votre calculette !
Avec un PIB multiplié par deux tous les 40 ans, faites vous-même le calcul :
– Par exemple : en 1960 : 4 actifs ont produit un gâteau de 100 : Ils avaient à charge 1 retraité.
Résultat : 5 personnes se partageaient un gâteau de 100.
– Chacun avait une part d’une valeur (100/5) = 20.
– 40 années plus tard, en 2000 : 4 actifs ont produit un gâteau de 200.
Mais ils avaient à charge 2 retraités, au lieu d’un seul en 1960 ! Résultat : 6 personnes se partageaient un gâteau de 200 - Chacun avait une part d’une valeur de (200/6) = 33
– En 2040 : 4 actifs produiront un gâteau de 400 : Mais, ils auront à charge 4 retraités. Donc 4 fois plus ! Résultat : 8 personnes vont se partager un gâteau de 400.
- Chacun aura une part d’une valeur de (400/8) = 50.
Conclusion : la part de gâteau pour chacun est toujours plus grande !
– Le sociologue et économiste B Friot confirme ce petit calcul qu’il a déjà effectué. Il sait de quoi il parle, car sa soutenance de thèse de 3ème cycle portait justement sur la sécurité sociale dont notre modèle de retraite est le principal pilier. Il écrivait : « De quarante ans, en quarante ans, le doublement du PIB en monnaie constante permet de consacrer de trois à cinq fois plus aux retraites, tout en quasi doublant la richesse affectée aux actifs, ou à l’investissement. C’est pourquoi, nous avons pu multiplier par 4.5 les dépenses de pension depuis 1960 ».
D’ailleurs, un autre économiste René Passet professeur émérite, chargé de recherche en économie à l’université Paris-1 Sorbonne, où il enseigna de nombreuses années ne dit pas autre chose ! « L’argument démographique (dû au vieillissement de la population) sur lequel se fonde la réforme, est dénué de valeur… Le rapport du nombre de retraités à celui des actifs ne veut rien dire, si l’on ne prend pas en compte l’évolution des gains de productivité ».
Il n’y a donc aucune raison de travailler plus longtemps et cotiser davantage. La question est, qui capte les gains de productivité ? Pour quels résultats ?
De plus, René Passet s’est aussi livré à une recherche portant sur un siècle 1896 -1996. Montrant l’évolution des gains de productivité et ses effets sur le temps de travail, l’emploi, en tenant compte de la richesse produite en rapport avec les systèmes automatisés. Il commente ainsi son tableau ci-après :
« La durée annuelle de travail par individu s’était abaissée : de plus de 3 000 heures, à moins de 1 600 ». On a travaillé moins ! De plus, « 4 millions d’emplois ont été créés ». Et de surcroît, durant cette période, la richesse du pays a plus que quintuplé. On a gagné plus !
Résultat : on a donc travaillé moins, gagné plus et créé des emplois !
Et cela malgré deux guerres mondiales et des nombreuses crises. A méditer.
Puis René Passet conclut : « Les gains de productivité engendrés par l’évolution des technologies avaient bénéficié à tous. N’est-ce point-là ce que l’on appelle le progrès social ? Pourquoi s’acharne-t-on à soutenir la solution inverse, manifestement au rebours du mouvement séculaire de l’histoire ? Simplement, parce que toute autre solution, obligerait les nouveaux maîtres de l’économie à partager les gains de productivité ».
C’est clair ! Pour obtenir un financement optimum et durable des retraites, il ne s’agit pas de faire travailler les gens jusqu’à épuisement avec des pensions de misère et le risque accru d’être privé d’emplois après 58 ans. Mais au contraire de partager équitablement les gains de productivité.
De plus, il existe beaucoup d’autres solutions : s’assurer que les ressources publiques aillent vraiment à l’économie réelle en faveur des investissements productifs, des salaires et de l’emploi et non au profit de la finance qui doit être remise à sa juste place. Redonner tous les moyens d’agir dans l’économie à l’état nation soumis au verdict d’une véritable démocratie économique et sociale.
Enfin, au vu des bidouillages actuels et l’usage du 49-3 pour imposer cette réforme inacceptable dont le véritable objectif est de créer ce que banquiers, propriétaire, dirigeants et actionnaires de fonds de pension nomment déjà avec envie « le marché français des retraites ». Il est urgent de reconstruire notre démocratie. Organisons des comités locaux constituants vers une sixième république pour de « Nouveaux jours heureux ».
* Monnaie constante : Une monnaie à laquelle l’effet de l’augmentation des prix (l’inflation) a été retiré