Le ministre du Travail Eric Woerth, chargé de la réforme des retraites a déclaré hier dans le JDD être en train de réfléchir à une application individuelle des futures règles sur le pénibilité au travail. « Nous réfléchissons à une logique d’individualisation ».
Les syndicats préfèrent des définitions collectives
Une manière pour le gouvernement de mieux faire passer la pilule de la retraite au-delà de 60 ans mais qui n’est pas au goût des syndicats qui préfèrent des définitions collectives.
« Il ne s’agit pas seulement de la pénibilité intrinsèque des tâches, mais des effets différents qu’elle peut avoir sur différentes personnes, et de vérifier ces effets » a ajouté Eric Woerth.
Et aux syndicats qui veulent que des branches professionnelles soient considérées comme « pénibles », il déclare ne pas vouloir « recréer des régimes spéciaux ».
L’idée d’Eric Woerth est de mieux protéger les travailleurs qui s’exposent à trois types de risques : contact avec des produits chimiques, travail de nuit et port de charges lourdes. Le JDD ne manque pas de remarquer que d’autres facteurs de pénibilités, et non des moindres, ne sont pas considérés tels que le stress et les métiers à gestes répétitifs.
A noter que le projet de loi sur la retraite après 60 ans sera présenté dans une quinzaine de jours.