Ce n’est pas celui qui se fait le plus remarquer, mais Cyrille Melchior confirme qu’il est bien l’un des hommes politiques les plus importants de La Réunion. En remportant le vote des conseillers départementaux lors de l’élection du président de la collectivité, il fait valider par ses pairs le travail déjà effectué au Palais de la Source.
[>>> Le déroulé du 3e tour des élections départementales]urlblank:https://www.zinfos974.com/Live-Vivez-en-direct-le-match-pour-la-presidence-du-Departement_a170880.html
Pourtant, rien ne laissait présager d’un tel destin pour celui qui a exercé le métier de comptable et a le grade d’attaché territorial. Après avoir travaillé à Air France puis à l’agence Havas Réunion, c’est au sein de la Région Réunion qu’il côtoie pour la première fois le monde politique en devenant chef du service budget et finances de la collectivité. Un poste qu’il occupe de 1983 à 1999.
Après cette expérience, il devient directeur général des services à la mairie de Salazie entre 1999 et 2004. Il devient ensuite directeur général adjoint de la CIVIS avant d’intégrer le cabinet du président de l’intercommunalité en 2009.
Un départ en catimini pour une arrivée en fanfare
Parallèlement à ces postes, Cyrille Melchior va s’impliquer de plus en plus dans la vie politique. Membre tour à tour de l’UDF, de l’UMP, puis de LR, c’est en février 2000 qu’il fait face pour la première fois aux électeurs dans le cadre d’une élection partielle du Conseil général. L’année suivante, il est réélu, comme plus tard en 2008.
Fort de ces succès électoraux, il tente de conquérir la mairie de Saint-Paul lors de l’élection municipale partielle de 2009. L’UMP lui refusant l’investiture au profit d’Alain Bénard, il tente tout de même sa chance et récolte 21,2% des voix au 1er tour. Il peut se maintenir, mais préfère se rallier à l’ancien maire. Le message est passé, la droite saint-pauloise doit compter sur lui.
En 2014, lors de la victoire de Joseph Sinimalé, il devient 2e adjoint à la mairie et 10e adjoint au TCO. En 2015, il retrouve son fauteuil au Conseil général devenu Conseil départemental. Il perdra face à Huguette Bello lors des législatives de 2017.
C’est le 18 décembre 2017 que sa carrière va connaître un véritable bond en avant. Nassimah Dindar doit abandonner la présidence de la collectivité départementale en raison de la loi sur le cumul des mandats en raison de sa fonction de sénatrice. Au terme de l’un des épisodes politiques les plus marquants de ces 10 dernières années, il devance Jean-Claude Lacouture, le candidat de Didier Robert.
Malgré cette arrivée en pleine zone de turbulences, son caractère posé et son travail acharné lui ont permis d’obtenir la considération de tous au sein de la collectivité, même auprès de ses opposants. Une popularité qui lui permet de garder les rênes de la collectivité.