
Florence Cassez a atteri comme une vedette cet après-midi à Paris, entourée de Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères et d'une meute de photographes.
On a même pu suivre sa voiture quand elle a quitté l'aéroport pour aller rendre visite à une tante, grâce à des cameramen qui retransmettaient en direct ses déplacements sur les chaines d'information en continu. J'ai cru revoir les images des motards suivant Nicolas Sarkozy ou François Hollande après leurs victoires...
Pourquoi un tel déferlement médiatique alors que, rappelons-le, il y a plus de 1.200 autres Florence Cassez à croupir dans des prisons, à l'étranger. Pour 30% d'entre elles, le Quai d'Orsay de Laurent Fabius ne sait même pas ce qu'on leur reproche... Et honnêtement, ça n'a pas l'air de préoccuper grand monde !
Pourquoi s'est-on focalisé à ce point sur Florence Cassez et rien sur les autres? N'allons pas très loin, regardons simplement ce qui s'est passé à l'ile Maurice où une jeune Française, Katia Terminet, a été emprisonnée pendant un an et demi pour avoir transporté, "à l'insu de son plein gré", plusieurs milliers de cachets de Subutex que son petit ami avait dissimulé dans ses valises. Quand elle a été libérée, au mois de novembre dernier, seuls sa famille et ses proches amis l'attendaient à l'aéroport.
Alors, je répète ma question : "Pourquoi tout ce battage médiatique pour Florence Cassez?"
D'autant que son cas est tout, sauf clair. Elle s'est empressée, à peine les pieds posés à Paris, de déclarer que les juges mexicains l'avaient innocentée. Il n'en est rien ! Voici ce qu'en dit le Huffington Post : "Contrairement à ce qu'a affirmé Florence Cassez à son arrivée à l'aéroport, la justice mexicaine ne l'a absolument pas blanchie des soupçons qui pèsent sur elle et qui ont entraîné sa condamnation à 60 ans de prison, peine confirmée à trois reprises jusqu'à ce qu'un ultime recours ne mette fin à son calvaire. (...) Florence Cassez avait été arrêtée le 8 décembre 2005, en compagnie de son fiancé mexicain, soupçonné de diriger un groupe accusé d'une dizaine d'enlèvements et de meurtre. Le lendemain, un montage télévisé organisé par la police avait fait d'elle, aux yeux des téléspectateurs mexicains, "Florence la diabolique", membre d'une bande criminelle spécialisée dans les enlèvements, un véritable fléau au Mexique. La Cour suprême n'a néanmoins pas jugé réaliste d'ordonner un nouveau procès compte tenu des vices de procédure commis par les autorités mexicaines pendant l'enquête. La proposition de la juge Olga Sanchez d'une annulation de sa condamnation avec renvoi vers un tribunal d'appel n'a donc pas recueilli la majorité. La juge rapporteuse a ensuite décidé de reprendre à son compte la proposition du juge Arturo Zaldivar -rejetée le 21 mars 2012- d'une libération immédiate et absolue".
Florence Cassez a donc été relachée à la suite de plusieurs graves vices de procédure, mais pas du tout innocentée comme elle le prétend.
Cette arrivée triomphale est d'autant plus choquante que trois heures auparavant, sur le même aéroport de Roissy, est arrivée la dépouille mortelle de Yann Desjeux, l'otage français tué la semaine dernière lors de l'assaut par l'armée algérienne pour libérer les personnes retenues sur un site gazier du Sahara. Le corps a été simplement accueilli par la famille du défunt. Pas de Laurent Fabius, ni de Premier ministre et encore moins de président de la République. Non, la République n'avait trouvé à envoyer que la ministre déléguée des Français de l'étranger, Hélène Conway-Mouret, dont personne ne connait le nom et dont seule sa famille est au courant qu'elle est ministre.
C'est à ce genre de détails qu'on juge de la grandeur d'âme de nos dirigeants...
On a même pu suivre sa voiture quand elle a quitté l'aéroport pour aller rendre visite à une tante, grâce à des cameramen qui retransmettaient en direct ses déplacements sur les chaines d'information en continu. J'ai cru revoir les images des motards suivant Nicolas Sarkozy ou François Hollande après leurs victoires...
Pourquoi un tel déferlement médiatique alors que, rappelons-le, il y a plus de 1.200 autres Florence Cassez à croupir dans des prisons, à l'étranger. Pour 30% d'entre elles, le Quai d'Orsay de Laurent Fabius ne sait même pas ce qu'on leur reproche... Et honnêtement, ça n'a pas l'air de préoccuper grand monde !
Pourquoi s'est-on focalisé à ce point sur Florence Cassez et rien sur les autres? N'allons pas très loin, regardons simplement ce qui s'est passé à l'ile Maurice où une jeune Française, Katia Terminet, a été emprisonnée pendant un an et demi pour avoir transporté, "à l'insu de son plein gré", plusieurs milliers de cachets de Subutex que son petit ami avait dissimulé dans ses valises. Quand elle a été libérée, au mois de novembre dernier, seuls sa famille et ses proches amis l'attendaient à l'aéroport.
Alors, je répète ma question : "Pourquoi tout ce battage médiatique pour Florence Cassez?"
D'autant que son cas est tout, sauf clair. Elle s'est empressée, à peine les pieds posés à Paris, de déclarer que les juges mexicains l'avaient innocentée. Il n'en est rien ! Voici ce qu'en dit le Huffington Post : "Contrairement à ce qu'a affirmé Florence Cassez à son arrivée à l'aéroport, la justice mexicaine ne l'a absolument pas blanchie des soupçons qui pèsent sur elle et qui ont entraîné sa condamnation à 60 ans de prison, peine confirmée à trois reprises jusqu'à ce qu'un ultime recours ne mette fin à son calvaire. (...) Florence Cassez avait été arrêtée le 8 décembre 2005, en compagnie de son fiancé mexicain, soupçonné de diriger un groupe accusé d'une dizaine d'enlèvements et de meurtre. Le lendemain, un montage télévisé organisé par la police avait fait d'elle, aux yeux des téléspectateurs mexicains, "Florence la diabolique", membre d'une bande criminelle spécialisée dans les enlèvements, un véritable fléau au Mexique. La Cour suprême n'a néanmoins pas jugé réaliste d'ordonner un nouveau procès compte tenu des vices de procédure commis par les autorités mexicaines pendant l'enquête. La proposition de la juge Olga Sanchez d'une annulation de sa condamnation avec renvoi vers un tribunal d'appel n'a donc pas recueilli la majorité. La juge rapporteuse a ensuite décidé de reprendre à son compte la proposition du juge Arturo Zaldivar -rejetée le 21 mars 2012- d'une libération immédiate et absolue".
Florence Cassez a donc été relachée à la suite de plusieurs graves vices de procédure, mais pas du tout innocentée comme elle le prétend.
Cette arrivée triomphale est d'autant plus choquante que trois heures auparavant, sur le même aéroport de Roissy, est arrivée la dépouille mortelle de Yann Desjeux, l'otage français tué la semaine dernière lors de l'assaut par l'armée algérienne pour libérer les personnes retenues sur un site gazier du Sahara. Le corps a été simplement accueilli par la famille du défunt. Pas de Laurent Fabius, ni de Premier ministre et encore moins de président de la République. Non, la République n'avait trouvé à envoyer que la ministre déléguée des Français de l'étranger, Hélène Conway-Mouret, dont personne ne connait le nom et dont seule sa famille est au courant qu'elle est ministre.
C'est à ce genre de détails qu'on juge de la grandeur d'âme de nos dirigeants...