Un collectif de trois sapeurs-pompiers tire la sonnette d’alarme et accuse le SDIS 974 d’un sérieux problème de recrutement.
Chacun d’eux est éligible aux critères CIMM -Centre des Intérêts Moraux et Matériels-, aussi connus sous le nom de « Retour Peï ».
Pascal, un des membres du collectif, nous explique qu’il exerce en métropole, où il a rencontré sa femme avant même de devenir sapeur-pompier. Elle, est originaire de l’île de La Réunion et ils aimeraient donc revenir sur l’île natale de sa concubine.
Son collègue Alex, quant à lui, est originaire de La Réunion. Mais après avoir eu son concours, il n’a jamais été recruté par le SDIS 974. Pour ne pas perdre son concours, il est donc parti travailler en métropole. Or sa femme et ses enfants sont pour leur part sur l’île. Une famille qu’il ne peut voir que tous les trimestres.
Or, après 7 années de démarches pour Pascal et plus de 10 ans pour Alex, rien ne s’est concrétisé. « Je ne vous mentirais pas si je vous dis qu’en six ans, j’ai envoyé plus d’une soixantaine de courriers », confie Pascal. Des courriers auxquels ils n’ont jamais eu de réponse. « On ne sait même pas s’ils arrivent à destination », déclare-t-il. Pourtant ils se sont adressés à « tout le monde, aussi bien Président du Département, au colonel, au président du SDIS 974, qu’au Préfet ou qu’à des députés comme Ericka Bareigts ».
Cette incompréhension leur mine fortement le moral. C’est pourquoi, Alex, actuellement à La Réunion, a prévu de débuter une grève de la faim devant les bâtiments du SDIS 974, à partir de demain lundi. Il avait d’ores et déjà prévenu le Département de sa démarche mais n’a eu une nouvelle fois aucune réponse à son courrier. Ils espèrent pouvoir être entendus un jour…
D’autant que « des recrutements il y en a eu plein et pas des retours peï, des agents qui n’ont aucun lien avec l’île », souligne Pascal. C’est pourquoi ils demandent de la transparence. Il déclare que cela ne concerne pas uniquement les trois membres du collectif mais accuse un dysfonctionnement plus global des ressources humaines du SDIS 974. Le collectif avait même suggéré dans un des derniers courriers « un recrutement pluri-annuel, c’est tellement facile ».