Le Collectif de Défense du DPM a fait le point ce mardi sur ses six mois d’action en faveur de la protection du domaine public maritime. « Depuis le 4 février 2018, date du dernier rassemblement des « Réunionnais en colère » nous avons rencontré le préfet de La Réunion pour la remise de la motion le 6 février 2018, le Sous-Préfet de Saint-Paul à 2 reprises et le directeur de la DEAL, et des réunions ont lieu avec les services », relate Karl Bellon.
Selon le collectif, « les revendications ont obtenu adhésion à 100 % avec un élément bloquant la poursuite de l’activité touristique et économique en évoquant l’emploi et la prolongation des AOT ». Il tient à rappeler : « Nous restons sur la même position de départ : la stricte application de la loi ».
Quatre comités du CDDPM ont été créés, pour intervenir sur les quatre régions de La Réunion. Des dossiers ont également été remis au président de la République et à son gouvernement et au procureur de la République de Saint-Denis
Karl Bellon tient à souligner que le comité ne « focalise pas sur les paillotes mais sur l’ensemble des préoccupations du DPM : les sentiers des pêcheurs, les occupations illégales du DPM, les clôtures en dur qui sont l’une des causes de l’érosion côtière, les loueurs de transat qui aujourd’hui ne disposent pas d’AOT pour leur activité ».
Parmi les problématiques mises sur la tables, les AOT du Coco Beach et de la Mama. « Lors de la signature de deux AOT le 4 juillet 2017 par le Maire de Saint-Paul pour ces établissements, le gérant actuel a fait une fausse déclaration pour obtenir l’AOT », affirme le comité, soulignant que les AOT sont au nom de l’ancien gérant. « Pour obtenir l’AOT réalisée dans l’urgence un extrait k’Bis non à jour a été fourni. Comme le prévoit la loi, les AOT sont personnelles et non cessibles », indique Karl Bellon, qui regrette qu’aucune disposition n’ait été prise. « Si l’AOT est illégale, comment peut-on laisser l’activité se poursuivre ? », questionne-t-il avant d’évoquer plus largement la situation des paillotes.
« Il reste 122 jours pour libérer le DPM »
« Au 30 juin 2018, les paillotes de la plage ne bénéficieront plus d’AOT(…) Maintenant, il y a une nécessité sur le plan touristique, économique et sur le plan emploi de maintenir une activité attractive sur le DPM. Nous accompagnerons l’Etat et la commune de Saint-Paul dans la mise en place d’un projet de développement durable et respectueux« .
Le collectif se montre pour l’instant en désaccord avec la position du maire. « En octobre 2017 qui nous faisait part d’un projet (confié à Tamarun) pour un recul en arrière plage de 4 établissements en rez-de-chaussée + 1 avec une contrepartie financière des exploitants le temps des travaux. Pour réaliser ce projet, il souhaite imposer un passage en force par une prolongation de 18 mois de l’AOT actuel des exploitants ».
Estimant cette solution « illégale », le collectif propose de « définir trois espaces sur l’arrière plage de Saint-Gilles (pas celles réservées aux rondavelles) pour une activité de restauration légère de 18 mois. Cet espace ferait l’objet d’une AOT de 6 mois (3 activités sur les 18 mois) ou 1 seule AOT de 18 mois ».
En attendant, d’autres actions sont annoncées. « Nous déclencherons dès ce jeudi 1er mars 2018 un compte à rebours de la validité des AOT. Il reste 122 jours pour libérer le DPM ».