Objectifs de l’opération
Cette opération a pour double objectif :
1-de contribuer à la restauration des habitats naturels de la forêt semi-sèche de La Réunion, milieux naturels particulièrement rares, menacés et fragiles.
2-d’expérimenter un nouvel itinéraire technique de restauration jamais testé à La Réunion, permettant d’améliorer les taux de survie des espèces indigènes et endémiques plantées qui seront confrontées à une sécheresse climatique sévère durant les prochains mois.
Un site exceptionnel mais fragile
-Les milieux naturels dits « semi-secs » de La Réunion sont les plus rares et les plus menacés de l’île. Ce sont eux, en effet, qui ont le plus subi de destruction de par le développement des activités humaines car situés aux plus basses altitudes de l’île.
-Le site de Terrain Fleurié, propriété du Conseil général acquise dans le cadre de sa politique « Espaces Naturels Sensibles », appartient à cette triste catégorie. Avec d’autres secteurs de la Grande Chaloupe, il est l’un des derniers témoins de cette végétation endémique de L’île.
Test d’une technique innovante pour La Réunion issue d’un échange de savoir-faire avec la Nouvelle Calédonie
-Grâce à un compagnonnage entre le Conservatoire d’espaces naturels de Nouvelle Calédonie et celui de La Réunion réalisé dans le cadre du programme « Terres et Mers Ultra-Marines » dit aussi « TE ME UM » (http://temeum.espaces-naturels.fr/), en février 2013 , la responsable scientifique du CEN-Réunion, Nila POUNGAVANON, va expérimenter une nouvelle technique jamais testée à La Réunion, mais utilisée en Nouvelle-Calédonie et qui y a fait ses preuves : il s’agit de tester un nouvel « hydro-rétenteur » de type particulier, c’est-à-dire une substance capable d’absorber énormément d’eau, beaucoup plus qu’une éponge, et de la restituer aux plantes au fur et à mesure de leur croissance. Grâce à cette technique, l’eau étant le principal facteur limitant, le taux de survie des espèces plantées devrait être grandement amélioré.
On peut la considérer comme une « assurance-vie » pour la plante mise en terre. Cette substance est bien sûr entièrement biodégradable et inoffensive pour l’environnement.
Un suivi scientifique sur plusieurs années, permettra de connaître l’efficacité de cette technique dans les conditions réunionnaises.
Si celle-ci s’avère aussi prometteuse qu’attendu, elle pourra être étendue à d’autres chantiers de restauration en milieux semi-secs.
Le déroulé du chantier de restauration du 03 mai 2013
-Le chantier de replantation se déroulera le 03 Mai matin sur l’ENS de Terrain Fleurié
-Les plants ont été produits dans la pépinière du CEN-Réunion au Tampon
-La plantation sera assurée par l’équipe du CEN-Réunion
Les partenaires de l’opération
• Le Conseil général : est propriétaire de l’ENS. Il en finance l’entretien et la restauration du site.
• Le Conservatoire d’espaces naturels de La Réunion : est le gestionnaire du site, désigné par le Conseil général.