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Requins: Un spécialiste sud-africain vient épauler les pêcheurs réunionnais

Le programme Cap Requins prend forme avec l’arrivée dans notre île de Gérémy Cliff, expert sud-africain du Kwazulu Natal Sharks Board. Le biologiste marin arrive avec autant d’expériences que d’interrogations dans ses valises. Pendant les 10 jours de son séjour à la Réunion, il doit tout d’abord présenter le travail de son organisation aux acteurs […]

Ecrit par LG – le lundi 09 septembre 2013 à 19H04

Le programme Cap Requins prend forme avec l’arrivée dans notre île de Gérémy Cliff, expert sud-africain du Kwazulu Natal Sharks Board. Le biologiste marin arrive avec autant d’expériences que d’interrogations dans ses valises.

Pendant les 10 jours de son séjour à la Réunion, il doit tout d’abord présenter le travail de son organisation aux acteurs locaux. Piloté par le comité régional des pêches, le programme Cap Requins pourra « apporter un plus », estime Jean-René Enilorac, président du CRPM.

Le constat qu’il dresse de la présence de requins dans les eaux réunionnaises est sans équivoque, parole de pêcheur. « Il y a une surpopulation, c’est sûr et certain », clame-t-il, relayant ainsi le vécu des ti’pêcheurs, même si le CRPM dit attendre les conclusions de CHARC.

« Pour réguler la population », le procédé de la drum line a donc fait son chemin. C’est dans la baie de Saint-Paul que l’expérience validée par l’Etat, la Région et la commune de Saint-Paul sera menée. Techniquement, ces hameçons disposés le long de la baie devraient disposer des dernières technologies pour qu’ils deviennent des engins de capture intelligents : les « smart drum lines ».

Une fois que le requin a mordu à l’appât, un signal d’alerte préviendra les équipes de pêcheurs pour qu’ils arrivent sur zone dans les deux heures qui suivent. En concertation avec l’IRD, un choix sera fait sur la destination du spécimen pêché : marquage ou prélèvement.

Le dispositif d’alerte sur drum line n’est à vraie dire qu’expérimental. Gérémy Cliff compte d’ailleurs peaufiner sa faisabilité ici avant de partager cet apport technologique ailleurs dans les pays touchés par les attaques. Lorsqu’un simple marquage sera apposé sur le requin capturé, les scientifiques espèrent compléter leur cartographie en cours afin de déterminer si le même animal revient sur zone ou est bel et bien effarouché, complète Antonin Blaison de l’IRD.

« Il n’y a pas de solution facile »

De son expérience sud-africiane, Gérémy Cliff remonte aux débuts du programme qui a vu la pose de filets. Si leur mise en place garantit un confort de sécurité aux usagers, le système piège poissons et tortues. « Avec les smart drum lines, nous devrions éviter les prises accessoires », garantit David Guyomard du comité des pêches. Un préalable en guise de compromis vis-à-vis des critiques des associations écologistes.

L’expérimentation de smart drum lines préfigure de ce que Gérémy Cliff envisage pour les prochains mois, années… à savoir des dispositifs émettant un champ électromagnétique d’effarouchement. La promesse d’une solution ultime préservant les intérêts des pratiquants de sport et des défenseurs de la vie animale.

« En Afrique du Sud, passer des filets aux drum lines a été un processus de longue haleine. Quel que soit le concept, il n’y a pas de solution 100% garantie », tempère le sud-africain. « Il n’y a pas de solution facile pour remédier à ce problème d’attaques », ajoute-t-il, prudent. Il a dix jours pour se faire une idée du terrain réunionnais.

 

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