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Réponse à l’UNEF dans le cadre de l’élection régionale

Nous (les membres de l’UPR Réunion) sommes d’accord sur le constat réalisé par l’UNEF mais nous voudrions avant tout parler des causes de la situation que connaissent l’Université de la Réunion et ses étudiants. L’autonomie des Universités, ce qui est la source principale des problèmes actuels, a été voulue par les institutions européennes, elle a […]

Ecrit par Sophie SENAC – le vendredi 04 décembre 2015 à 08H26

Nous (les membres de l’UPR Réunion) sommes d’accord sur le constat réalisé par l’UNEF mais nous voudrions avant tout parler des causes de la situation que connaissent l’Université de la Réunion et ses étudiants.

L’autonomie des Universités, ce qui est la source principale des problèmes actuels, a été voulue par les institutions européennes, elle a eu pour conséquence d’exacerber la concurrence entre les universités. Cela a abouti à un plus fort élargissement du fossé déjà existant entre les universités non seulement Françaises mais aussi Européennes.

L’Université de la Réunion est encore plus affectée par cette situation du fait de sa situation géographique, de son contexte social et de sa mauvaise gouvernance connue de tous.

Nous rappelons à l’UNEF que l’Université est de la compétence de l’Etat Français et non de la Région qui n’a pas à se substituer à celui-ci. Or l’Etat Français n’est plus souverain en matière de politique monétaire, économique et sociale : la commission européenne impose en effet à l’Etat Français une feuille de route alliant la nécessité de 50 milliards d’euros d’économie à une politique de libéralisation du marché du travail (fin du CDI, durée légale du travail, conventions collectives).

Ces 50 milliards d’euros d’économies ont un impact certain sur :
   1) les moyens consacrés à l’université,
   2) la baisse des fonds financiers alloués à la recherche,
   3) la création de logements étudiants qui est en berne.

Par ailleurs, l’anglicisation des enseignements va grandissant. Cela oblige les universités Françaises à hausser leur frais d’inscription, réduire leur offre de formation, sélectionner les étudiants de manière officieuse et faire appel à des moyens financiers privés avec les conséquences que l’on sait sur la qualité et le contenu des cours.

Ces phénomènes sont exacerbés à la Réunion où la multiplication d’entreprises privées spécialisés dans l’enseignement universitaire creuse encore plus les inégalités entre les étudiants.

C’est pour toutes ces raisons que nous, à l’UPR, souhaitons que la France sorte de l’Union Européenne. Cela lui permettra notamment de disposer souverainement de l’intégralité des moyens financiers : pour information, la France verse 24 milliards chaque année à l’Union et n’en récupère que 14 milliards sous forme de subventions diverses. Cela permettra d’appliquer immédiatement une politique de financement accru et équitable entre toutes les universités.

Au niveau de la Réunion et de l’Outre-mer Français, une véritable politique de rattrapage en ce qui concerne l’enseignement en général sera enfin envisageable et réalisable, ce qui est impossible à mettre en place à aujourd’hui, tant que la France fait partie de l’Union Européenne. Pour autant et en attendant cette sortie, si nous arrivons aux responsabilités à la tête de la Région, nous ne tiendrons pas un discours composé de promesses irréalisables, méprisantes à l’égard des électeurs et donc des étudiants.

L’UPR Réunion est composée de citoyens, comme vous et moi, qui nous sommes engagés en politique de manière très sérieuse. Nous ferons réaliser un audit financier de la Région qui nous permettra de nous positionner de façon réaliste sur les projets de la mandature.

Nous nous engageons cependant d’ores et déjà à étudier la faisabilité financière et juridique concernant la mise en place l’aide mensuelle que vous demandez, mais ne pouvons apporter aujourd’hui aucune garantie tant nous sommes sceptiques sur l’état des comptes de la Région.

Nous proposerons en contrepartie de financer des appels à projets qui se veulent pragmatiques, ouverts aux étudiants et leurs associations (soutien à la banque alimentaire réservée aux étudiants, soutien scolaire aux premières années, promotion du covoiturage des étudiants,…).

Contrairement aux autres partis, nous, l’UPR Réunion, n’accorderons des aides financières à l’Université de la Réunion (bourses doctorales, aides à la création de logements étudiants,…) qu’en échange :
   – d’un engagement de pérennisation et modernisation de l’outil de formation (offre de formation, etc.) de la part de tous les acteurs concernés.
   – de la mise en place d’une nouvelle gouvernance et d’une nouvelle présidence pour moderniser l’outil, en concertation des acteurs concernés.
   – de la signature d’un contrat de retour en vue de tendre vers un équilibre budgétaire sur les 5 ans à venir.

Enfin, nous promettons une gestion transparente notamment sur les 100 millions d’euros consacrés à la formation professionnelle.

 

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