L’audience solennelle de rentrée s’est tenue au tribunal judiciaire de Saint-Denis ce vendredi. Les invités – notamment le Préfet, président du Département, gendarmes, police, avocats, représentants d’association et autres partenaires – n’étaient que 35 cette année, contre la centaine habituelle. Pour les accueillir, un nombre réduit de magistrats et greffiers également.
Les dernières réquisitions du procureur
Le procureur de Saint-Denis, Eric Tuffery, qui quitte son poste, a d’abord salué le travail de ses collègues et sa collaboration avec le Préfet sur des problématiques de communautarisme et racisme, le rectorat à propos des violences à l’école et le président du Département sur la protection de l’enfance. La maire de Saint-Denis a aussi été remerciée pour des actions de réinsertion et la maire de la Possession pour ses efforts liés à l’accès au droit et à la prévention de la délinquance. Une année fructueuse malgré la grève des avocats et la crise sanitaire pour Eric Tuffery qui affirme : "Je suis la mémoire vivante de ce qui s’est fait ces dernières années au Parquet, l’évolution, la réorganisation".
Moins de violences intrafamiliales
Le procureur a aussi rappelé les tendances de l’année 2020 : moins d’atteintes aux biens, plus d’atteintes à la personne, moins de violences crapuleuses, et surtout moins de violences intrafamiliales "alors que nous connaissons l’ampleur de ce phénomène à La Réunion". En 2019, il n’y a eu aucun meurtre de femme par son conjoint ("malgré les tentatives", précise-t-il).
Serait-ce dû à une meilleure connaissance des dispositifs d’aide ? Une réponse plus efficace des forces de l’ordre ? Il rappelle ainsi le travail de l’ARAJUFA (Association réunionnaise pour l'aide juridique aux familles et aux victimes) et le réseau VIF (violences intra familiales) : "Les victimes doivent savoir qu’elles seront accueillies, écoutées, soignées et protégées". Il reste malgré tout du travail à faire concernant les violences sexuelles et incestueuses avec des chiffres en augmentation ces dernières années. "Il y a une honte encore trop forte, avoue le procureur, et nous devons faciliter l’accès au droit".
Des nouveautés cette année
Le Président du tribunal, Bruno Karl, a également énuméré les réformes à venir. Un exemple : le recrutement d’un secrétaire général de l’accès au droit pour faciliter la structuration et le recensement des besoins. Actuellement, La Réunion compte 27 points d’accès qui ont été visités par 75.000 personnes en 2019 et 41.000 (malgré la crise sanitaire) en 2020.
Autre réforme : l’intermédiation financière de la CAF pour les pensions alimentaires des enfants. La caisse servira désormais d’intermédiaire suite à une séparation du couple avec des pensions versées par le débiteur à la CAF qui verse à son tour la somme au créancier, afin d’éviter les impayés.
C’est ensuite avec beaucoup de respect que Bruno Karl a remercié son équipe et ses collaborateurs pour leur travail, avant de présenter les nouveaux magistrats et greffiers du tribunal judiciaire. Place ensuite à son éloge du procureur Eric Tuffery, l’émotion forçant la lecture de son discours plutôt que le recours à la libre parole. "Un ami" qu’il compte bien revoir et dont il a salué le travail depuis trois ans et demi, le "respect pour l’institution et les partenaires, ainsi que la qualité de son raisonnement".
La nouvelle année judiciaire est donc désormais ouverte.
Les dernières réquisitions du procureur
Le procureur de Saint-Denis, Eric Tuffery, qui quitte son poste, a d’abord salué le travail de ses collègues et sa collaboration avec le Préfet sur des problématiques de communautarisme et racisme, le rectorat à propos des violences à l’école et le président du Département sur la protection de l’enfance. La maire de Saint-Denis a aussi été remerciée pour des actions de réinsertion et la maire de la Possession pour ses efforts liés à l’accès au droit et à la prévention de la délinquance. Une année fructueuse malgré la grève des avocats et la crise sanitaire pour Eric Tuffery qui affirme : "Je suis la mémoire vivante de ce qui s’est fait ces dernières années au Parquet, l’évolution, la réorganisation".
Moins de violences intrafamiliales
Le procureur a aussi rappelé les tendances de l’année 2020 : moins d’atteintes aux biens, plus d’atteintes à la personne, moins de violences crapuleuses, et surtout moins de violences intrafamiliales "alors que nous connaissons l’ampleur de ce phénomène à La Réunion". En 2019, il n’y a eu aucun meurtre de femme par son conjoint ("malgré les tentatives", précise-t-il).
Serait-ce dû à une meilleure connaissance des dispositifs d’aide ? Une réponse plus efficace des forces de l’ordre ? Il rappelle ainsi le travail de l’ARAJUFA (Association réunionnaise pour l'aide juridique aux familles et aux victimes) et le réseau VIF (violences intra familiales) : "Les victimes doivent savoir qu’elles seront accueillies, écoutées, soignées et protégées". Il reste malgré tout du travail à faire concernant les violences sexuelles et incestueuses avec des chiffres en augmentation ces dernières années. "Il y a une honte encore trop forte, avoue le procureur, et nous devons faciliter l’accès au droit".
Des nouveautés cette année
Le Président du tribunal, Bruno Karl, a également énuméré les réformes à venir. Un exemple : le recrutement d’un secrétaire général de l’accès au droit pour faciliter la structuration et le recensement des besoins. Actuellement, La Réunion compte 27 points d’accès qui ont été visités par 75.000 personnes en 2019 et 41.000 (malgré la crise sanitaire) en 2020.
Autre réforme : l’intermédiation financière de la CAF pour les pensions alimentaires des enfants. La caisse servira désormais d’intermédiaire suite à une séparation du couple avec des pensions versées par le débiteur à la CAF qui verse à son tour la somme au créancier, afin d’éviter les impayés.
C’est ensuite avec beaucoup de respect que Bruno Karl a remercié son équipe et ses collaborateurs pour leur travail, avant de présenter les nouveaux magistrats et greffiers du tribunal judiciaire. Place ensuite à son éloge du procureur Eric Tuffery, l’émotion forçant la lecture de son discours plutôt que le recours à la libre parole. "Un ami" qu’il compte bien revoir et dont il a salué le travail depuis trois ans et demi, le "respect pour l’institution et les partenaires, ainsi que la qualité de son raisonnement".
La nouvelle année judiciaire est donc désormais ouverte.