
Le communiqué :
Face à l’échec des choix politiques opérés en matière de traitement du chômage et des impacts négatifs sur le marché du travail des dernières crises économiques et de la pandémie mondiale Covid-19, on aurait pu espérer du gouvernement une autre initiative que celle du renforcement du contrôle des demandeurs d’emploi.
En quoi la directive d’opérer 250 000 contrôles d’ici le mois de mai, dont 13 300 dans notre département, va-t-elle contribuer à améliorer les relations des usagers avec Pôle emploi mais surtout quelle aide supplémentaire apporte-t-on aux millions de chômeurs dans leurs parcours du combattant vers une insertion professionnelle ?
À la Réunion, l’application d’une politique orientée majoritairement vers des exonérations de cotisations sociales pour les grosses entreprises et la dotation d’enveloppes de contrats aidés depuis des années, ont peu ou prou maintenu un taux de chômage record.
Fin 2021, plus de 159 000 demandeurs d’emploi étaient inscrits en catégories A,B,C à Pôle emploi Réunion.
Le chômage de longue durée concerne plus de 95 000 personnes. Il touche particulièrement les plus 50 ans. Leur nombre ne cesse d’augmenter d’année en année.
L’allocation chômage, d’un montant moyen de 879 euros, n’est perçue que par 65 000 demandeurs soit moins de la moitié des demandeurs d’emploi.
Malgré le maintien d’une bonne dynamique de l’emploi sur notre territoire avec la création d’un peu plus de 4500 postes en 2021 dans le secteur privé, les perspectives d’un retour à l’emploi restent faibles pour une majorité des demandeurs inscrits.
La solution proposée par le gouvernement Macron : accélérer leur sortie des chiffres du chômage, en mettant le paquet sur le contrôle à quelques semaines de l’échéance présidentielle.
Ce contrôle, qui a pour finalité le maintien ou la radiation de la liste des demandeurs d’emploi avec perte du revenu pour les allocataires, est maquillé en un acte visant à « redynamiser les démarches » !
Le renforcement de ce dispositif de contrôle est, de loin, la pire des réponses que l’on puisse apporter à des personnes fragilisées, en situation de précarité qui attendent de pôle emploi une proposition d’insertion (offre d’emploi, de formation) plutôt qu’une remise en question de leur situation de demandeur d’emploi.
Faut-il rappeler qu’être demandeur d’emploi n’est pas un choix personnel, survivre avec pour unique revenu, une allocation, non plus !
Selon l’Insee 37 % de population vit sous le seuil de pauvreté à la Réunion, le taux culmine à 53% dans les 49 quartiers prioritaires qui sont répartis sur 13 communes.
Au lieu de stigmatiser les plus démunis, le gouvernement devrait s’attacher à renforcer les contrôles sur l’évasion et la fraude fiscale, des milliards qui chaque année ne sont pas perçus par l’état !
En France, les mesures à prendre devraient aller dans le sens d’un meilleur partage des richesses, du temps de travail et l’amélioration des conditions de vie.
À la Réunion, plutôt que de renforcer le contrôle des chômeurs, des moyens supplémentaires devraient être donné à Pôle Emploi pour aider-accompagner ceux désirant créer leur emploi, développer ou reprendre une activité, se former ou évoluer professionnellement.
Jérôme Payet et Gérard Léonard
Délégués Syndicaux du SNU PE FSU Réunion
Face à l’échec des choix politiques opérés en matière de traitement du chômage et des impacts négatifs sur le marché du travail des dernières crises économiques et de la pandémie mondiale Covid-19, on aurait pu espérer du gouvernement une autre initiative que celle du renforcement du contrôle des demandeurs d’emploi.
En quoi la directive d’opérer 250 000 contrôles d’ici le mois de mai, dont 13 300 dans notre département, va-t-elle contribuer à améliorer les relations des usagers avec Pôle emploi mais surtout quelle aide supplémentaire apporte-t-on aux millions de chômeurs dans leurs parcours du combattant vers une insertion professionnelle ?
À la Réunion, l’application d’une politique orientée majoritairement vers des exonérations de cotisations sociales pour les grosses entreprises et la dotation d’enveloppes de contrats aidés depuis des années, ont peu ou prou maintenu un taux de chômage record.
Fin 2021, plus de 159 000 demandeurs d’emploi étaient inscrits en catégories A,B,C à Pôle emploi Réunion.
Le chômage de longue durée concerne plus de 95 000 personnes. Il touche particulièrement les plus 50 ans. Leur nombre ne cesse d’augmenter d’année en année.
L’allocation chômage, d’un montant moyen de 879 euros, n’est perçue que par 65 000 demandeurs soit moins de la moitié des demandeurs d’emploi.
Malgré le maintien d’une bonne dynamique de l’emploi sur notre territoire avec la création d’un peu plus de 4500 postes en 2021 dans le secteur privé, les perspectives d’un retour à l’emploi restent faibles pour une majorité des demandeurs inscrits.
La solution proposée par le gouvernement Macron : accélérer leur sortie des chiffres du chômage, en mettant le paquet sur le contrôle à quelques semaines de l’échéance présidentielle.
Ce contrôle, qui a pour finalité le maintien ou la radiation de la liste des demandeurs d’emploi avec perte du revenu pour les allocataires, est maquillé en un acte visant à « redynamiser les démarches » !
Le renforcement de ce dispositif de contrôle est, de loin, la pire des réponses que l’on puisse apporter à des personnes fragilisées, en situation de précarité qui attendent de pôle emploi une proposition d’insertion (offre d’emploi, de formation) plutôt qu’une remise en question de leur situation de demandeur d’emploi.
Faut-il rappeler qu’être demandeur d’emploi n’est pas un choix personnel, survivre avec pour unique revenu, une allocation, non plus !
Selon l’Insee 37 % de population vit sous le seuil de pauvreté à la Réunion, le taux culmine à 53% dans les 49 quartiers prioritaires qui sont répartis sur 13 communes.
Au lieu de stigmatiser les plus démunis, le gouvernement devrait s’attacher à renforcer les contrôles sur l’évasion et la fraude fiscale, des milliards qui chaque année ne sont pas perçus par l’état !
En France, les mesures à prendre devraient aller dans le sens d’un meilleur partage des richesses, du temps de travail et l’amélioration des conditions de vie.
À la Réunion, plutôt que de renforcer le contrôle des chômeurs, des moyens supplémentaires devraient être donné à Pôle Emploi pour aider-accompagner ceux désirant créer leur emploi, développer ou reprendre une activité, se former ou évoluer professionnellement.
Jérôme Payet et Gérard Léonard
Délégués Syndicaux du SNU PE FSU Réunion