Une très bonne chose d’économiser l’eau, en toute circonstance, une meilleure encore d’optimiser au maximum la ressource disponible. Or au fur et à mesure de la croissance de la population on a vu le sol de notre île se bétonner, se bitumer, et l’eau repartir directement à la mer au lieu de rejoindre les nappes. Il en a été ainsi pour la plupart des ravines qui traversent Saint-Denis, canalisées dans des auges en béton imperméables. Enfin désormais on se contente d’endiguer et de laisser le lit des ravines et rivières poreux comme c’est le cas aujourd’hui pour la rivière Saint-Denis. Le même souci de porosité doit exister pour les petits canaux mis en place un peu partout et sur les terrains privés. Si l’eau du toit ne remplit pas une citerne, il serait judicieux de la laisser s’infiltrer dans le sol et non de rejoindre le caniveau.
Une autre façon de remplir les nappes est de préserver au maximum le couvert végétal, surtout dans les hauts, là où se forment les nuages. Les feuilles des arbres captent la brume et permettent son infiltration dans le sol. C’est une des raisons majeures pour lesquelles nous devons disposer de moyens rapides et efficaces de lutte contre les incendies, mutualiser les moyens. Le transall de l’armée peut-il servir à autre chose qu’à desservir les îles éparses, repérer les naufragés et réveiller les dionysiens et les saintmariens?
Bien sûr l’optimisation des réseaux est un chantier majeur. La municipalité de Saint-Denis investit énormément dans le remplacement des canalisations vétustes et la mise en place de réducteurs de pression.
Quant aux citoyens, les occasions d’épargner l’eau ne manquent pas. Il existe même une entreprise qui propose le nettoyage à sec des voitures!
Jean-Pierre Espéret