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Remplacement de Sudel Fuma: Une pétition « contre le localisme » et « pour le recrutement au mérite »

L’affaire avait fait grand bruit. En mai dernier, une candidate nantaise avait été nommée à l’université de la Réunion pour remplacer le professeur Sudel Fuma, disparu en juillet 2014. Si la délibération du conseil d’administration avait validé l’élection de la candidate à une large majorité, cette nomination avait provoqué une levée de boucliers de la part des […]

Ecrit par – le vendredi 07 octobre 2016 à 10H02
L’affaire avait fait grand bruit. En mai dernier, une candidate nantaise avait été nommée à l’université de la Réunion pour remplacer le professeur Sudel Fuma, disparu en juillet 2014. Si la délibération du conseil d’administration avait validé l’élection de la candidate à une large majorité, cette nomination avait provoqué une levée de boucliers de la part des de quelques associations, notamment du CREFOM (Conseil représentatif des Français de l’outre-mer). Saisi en référé, le tribunal administratif avait alors suspendu, en juillet 2016, la nomination de la Nantaise. 

Estimant que le « mérite doit primer sur l’origine », des professeurs et des membres du comité de sélection ont lancé une [pétition en ligne, sur Change.org]urlblank:https://www.change.org/p/najat-vallaud-belkacem-contre-le-localisme-pour-le-recrutement-au-m%C3%A9rite-%C3%A0-l-universit%C3%A9  « contre le localisme ». Elle s’adresse à la ministre de l’Éducation Najat Vallaud Belkacem, au président de la République François Hollande, ainsi qu’au président de l’Université de La Réunion Frédéric Miranville et au recteur de La Réunion Vellayoudom Marimoutou.

« On aurait du mal à trouver, dans l’histoire de l’université et de la fonction publique, une telle dénonciation, publique et mensongère, d’un candidat à un concours de recrutement », s’indignent les pétitionnaires, qui rappellent par ailleurs que le recteur et le ministère avaient reconnu la régularité de la procédure. 

« Défenseurs de l’enfermement »

« L’ingérence d’associations, de réseaux sociaux et de groupes de pression dans les affaires universitaires et leurs prétentions à substituer des considérations locales et l’origine des candidats aux critères scientifiques et au mérite sont inadmissibles. Que des universitaires s’associent à ces manœuvres est encore plus choquant », se scandalisent-ils encore, les qualifiant de « défenseurs de l’enfermement »

Pour eux, « cette triste affaire montre qu’il est urgent d’éloigner certaines décisions des clans et des groupes de pression ». Ainsi, plus largement, la pétition demande une réforme de la procédure de recrutement des universitaires, afin de mettre un terme à une procédure qui engendre « abus et injustices ». Une nouvelle manière de procéder est proposée : les universités définiraient les profils scientifiques, évalueraient et retiendraient quatre ou cinq candidats, et confieraient le classement final au Conseil National des Universités.

« Tous les problèmes ne seraient certes pas réglés, mais cette solution serait ô combien préférable aux comédies douteuses dont tant d’universitaires ont été les acteurs honteux ou les spectateurs impuissants », concluent-ils.

Au moment où nous écrivons ces lignes, la pétition comptabilise 248 soutiens sur les 500 qu’elle cherche à atteindre. 

 

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