Jordan* sort de chez le coiffeur quand il dit avoir été interpellé par Gabriel, au volant de sa berline allemande, qui l’a forcé à entrer dans son véhicule en le tirant par le bras et le col. Les deux hommes se connaissent pour avoir fait campagne ensemble pour un candidat durant les Législatives mais aussi pour fréquenter le même temple. Gabriel veut emmener la victime chez John, son beau-frère, au sujet d’un vol de zamal et de crachat au visage de son neveu.
Sur place, les deux hommes auraient tenté d'attacher Jordan sous une tonnelle au fond de la cour et l’auraient roué de coups. La scène de violence s’est déroulée sous les yeux des deux enfants de Gabriel. Jordan serait finalement parvenu à s’enfuir à un moment où le cousin de John l’a ceinturé pour l’empêcher de le frapper davantage. Après un passage à l’hôpital, Jordan s’est empressé d’aller porter plainte. 10 jours d’ITT lui ont été délivrés.
Lors de la perquisition, les policiers ont retrouvé chez Gabriel une dizaine de plants de zamal. Le véhicule de John est également saisi et y sont retrouvés à l’intérieur un sabre à canne, un poing américain et le chargeur d’un gomme cogne ainsi que 400 euros en liquide. L’enquête met effectivement à jour le trafic de zamal des deux beaux-frères pour arrondir leurs fins de mois sans enrichissement significatif.
Coups de manche à balai et de ceinture
Placés en garde à vue, les deux hommes reconnaissent les violences à coups de manche à balai et de ceinture et non pas de nerf boeuf, comme l’indiquait la victime. Ils expliquent avoir voulu"éclaircir l’histoire du crachat" qui datait d’il y a trois jours de cela. John assure également devant le prétoire qu’il n’a pas forcé Jordan à monter dans la voiture : le jeune homme en est d’ailleurs sorti seul et est entré chez Gabriel seul et est parti de son propre chef. Pour l’histoire de vol de zamal qui date d’ il y a trois mois, "On était passé dessus", précise John.
Par peur de représailles, la jeune victime a dû écourter ses vacances et est rentrée chez sa mère qui vit dans l’Hexagone, note son conseil Me Sameidha Mardaye. Dans "cette affaire compliquée", Jordan "sait à qui il a affaire", avance l’avocate de la partie civile qui demande au total 3.500 euros de préjudices.
"Un dossier simplement con"
"Un règlement de comptes en dehors du cadre judiciaire ou policier sur fond de trafic de zamal", résume pour sa part le parquet. "La victime a effectivement l’habitude de voler et a craché", reconnait le ministère public qui ironise cependant sur l’attitude des deux prévenus qui voulant montrer l’exemple à un enfant lui ont mis sous les yeux une scène de violence sans compter la culture et la vente de zamal. Des "faits extrêmement graves et inacceptables", pour lesquels le parquet a requis de lourdes peines de prison ferme non aménageables de deux et un an de prison pour Jordan au casier entaché de 10 mentions et Gabriel au casier pourtant vierge.
Si la partie civile y a vu un dossier complexe, le parquet un dossier simple, le bâtonnier Normane Omarjee pour la défense des deux prévenus tranche pour "un dossier simplement con". La robe noire pointe les "réquisitions extrêmement disproportionnées" soulignant avec effet "des trafiquants péi, des réquisitions péi pour un proverbe péi : kan volèr i vol volèr le diab i ri"!
L’avocat a touché sa cible et obtenu la relaxe de ses clients pour les faits d’arrestation, enlèvement ou séquestration. John a cependant été condamné à 9 mois de prison ferme aménageables, 1.000 euros d’amende et 3 ans d’interdiction de porter une arme pour violence aggravée et le trafic de zamal. Pour ces mêmes faits, Gabriel écope de 6 mois aménageables. Les deux beaux-frères ressortent aussi libres du tribunal au grand soulagement de leurs proches. Ils devront également verser 1.000 euros de préjudice moral à la victime. Les 400 euros retrouvés dans la voiture de Jordan ont été confisqués le père de famille pourra en revanche récupérer sa voiture.
* prenons d'emprunt
Sur place, les deux hommes auraient tenté d'attacher Jordan sous une tonnelle au fond de la cour et l’auraient roué de coups. La scène de violence s’est déroulée sous les yeux des deux enfants de Gabriel. Jordan serait finalement parvenu à s’enfuir à un moment où le cousin de John l’a ceinturé pour l’empêcher de le frapper davantage. Après un passage à l’hôpital, Jordan s’est empressé d’aller porter plainte. 10 jours d’ITT lui ont été délivrés.
Lors de la perquisition, les policiers ont retrouvé chez Gabriel une dizaine de plants de zamal. Le véhicule de John est également saisi et y sont retrouvés à l’intérieur un sabre à canne, un poing américain et le chargeur d’un gomme cogne ainsi que 400 euros en liquide. L’enquête met effectivement à jour le trafic de zamal des deux beaux-frères pour arrondir leurs fins de mois sans enrichissement significatif.
Coups de manche à balai et de ceinture
Placés en garde à vue, les deux hommes reconnaissent les violences à coups de manche à balai et de ceinture et non pas de nerf boeuf, comme l’indiquait la victime. Ils expliquent avoir voulu"éclaircir l’histoire du crachat" qui datait d’il y a trois jours de cela. John assure également devant le prétoire qu’il n’a pas forcé Jordan à monter dans la voiture : le jeune homme en est d’ailleurs sorti seul et est entré chez Gabriel seul et est parti de son propre chef. Pour l’histoire de vol de zamal qui date d’ il y a trois mois, "On était passé dessus", précise John.
Par peur de représailles, la jeune victime a dû écourter ses vacances et est rentrée chez sa mère qui vit dans l’Hexagone, note son conseil Me Sameidha Mardaye. Dans "cette affaire compliquée", Jordan "sait à qui il a affaire", avance l’avocate de la partie civile qui demande au total 3.500 euros de préjudices.
"Un dossier simplement con"
"Un règlement de comptes en dehors du cadre judiciaire ou policier sur fond de trafic de zamal", résume pour sa part le parquet. "La victime a effectivement l’habitude de voler et a craché", reconnait le ministère public qui ironise cependant sur l’attitude des deux prévenus qui voulant montrer l’exemple à un enfant lui ont mis sous les yeux une scène de violence sans compter la culture et la vente de zamal. Des "faits extrêmement graves et inacceptables", pour lesquels le parquet a requis de lourdes peines de prison ferme non aménageables de deux et un an de prison pour Jordan au casier entaché de 10 mentions et Gabriel au casier pourtant vierge.
Si la partie civile y a vu un dossier complexe, le parquet un dossier simple, le bâtonnier Normane Omarjee pour la défense des deux prévenus tranche pour "un dossier simplement con". La robe noire pointe les "réquisitions extrêmement disproportionnées" soulignant avec effet "des trafiquants péi, des réquisitions péi pour un proverbe péi : kan volèr i vol volèr le diab i ri"!
L’avocat a touché sa cible et obtenu la relaxe de ses clients pour les faits d’arrestation, enlèvement ou séquestration. John a cependant été condamné à 9 mois de prison ferme aménageables, 1.000 euros d’amende et 3 ans d’interdiction de porter une arme pour violence aggravée et le trafic de zamal. Pour ces mêmes faits, Gabriel écope de 6 mois aménageables. Les deux beaux-frères ressortent aussi libres du tribunal au grand soulagement de leurs proches. Ils devront également verser 1.000 euros de préjudice moral à la victime. Les 400 euros retrouvés dans la voiture de Jordan ont été confisqués le père de famille pourra en revanche récupérer sa voiture.
* prenons d'emprunt