
Après le second tour, nous réglerons nos comptes avec Sarkozy à la Kalachnikov!" L’image est de mauvais goût, mais elle dit bien l’état d’esprit de bon nombre de dirigeants Les Républicains, déçus, et de candidats malmenés, lors de ces élections régionales "où le leadership, et la stratégie de Nicolas Sarkozy se sont effondrés!" Certes, pour ne pas gêner davantage les impétrants encore en lice, et afin de ne pas porter le chapeau de leur éventuel échec, chacun s’est retenu de passer à l’offensive lors du bureau politique de lundi, mais la plupart l’ont laissé entendre, "le moment des explications viendra la semaine prochaine". En politique, cela signifie que les règlements de compte vont suivre. Et ils seront sans pitié pour l’ancien Président, la plupart confiant "Sarkozy s’est planté"!
Car la progression du Front national lui est portée à débit. Nicolas Sarkozy s’était auto-proclamé "meilleur rempart contre Marine Le Pen". Mieux encore, son retour à la tête de l’UMP s’accompagnait d’une promesse de recul de l’extrême droite, et de victoire pour les hommes qu’il avait choisis en personne. Les têtes de liste, c’est lui qui les a soigneusement sélectionnées. La ligne politique c’est son œuvre également, l’alliance étroite avec les centristes de l’UDI c’est encore lui. Et toujours lui, ces proclamations de matamore, pour chasser les oiseaux de mauvais augure qui tentaient de l’alerter: "les sondages mentent…Il y a un vote caché pour nous…" Si bien caché qu’il l’est resté!
Des gadins électoraux pour Estrosi et Reynié
Un exemple parmi d’autres: Christian Estrosi, le député-maire de Nice, qu’il a poussé à la candidature en région PACA, et qui a développé une ligne sécuritaire très sarkozyste. Voilà que son champion se retrouve largué à 14 longueurs de la jeunette Marion Maréchal-Le Pen! Ou un tout autre cas de figure en Languedoc-Roussillon, où Nicolas Sarkozy avait choisi le politologue Dominique Reynié, qui s’est ramassé un gadin en troisième position avec 18% des voix contre 24% à la socialiste Carole Delga et 31% au frontiste Louis Alliot!
Et ne parlons pas de ces têtes de liste que le président de LR avait concédées aux centristes et imposées à ses troupes. Ou plutôt parlons en, car elles ont remporté des… insuccès catastrophiques. Le député François Sauvadet en Bourgogne-France-Comté est distancé par Sophie Montel du FN (24% contre 31%). Idem en Centre-Val de Loire ou le président du groupe parlementaire UDI Philippe Vigier fait 26% contre 30% à Philippe Loiseau du FN. Enfin, en Normandie l’ex-ministre de la Défense Hervé Morin ne fait que jeu égal (27%) avec le député européen d’extrême-droite Nicolas Bay. Dans les trois cas, la gauche pourrait tout à fait l’emporter au second tour!
On comprend que Nicolas Sarkozy ait pu se montrer quelque peu agacé, au point de lâcher en bureau national, "Lagarde, on s’en fout!". Tout cela parce que le président du parti centriste s’était montré hostile au "Ni Ni", de même d’ailleurs que Nathalie Kosciusko-Morizet qu’il a vertement désavouée sur le mode "on a payé suffisamment cher tes bêtises pour que l’on cesse de t’écouter". Les Républicains ne veulent plus des centristes, avec lesquels Nicolas Sarkozy les a alliés "trop serrés", ou qu’il a "grassement nourris en son sein". Si Laurent Wauquiez l’emporte en Auvergne-Rhône Alpes, la ligne droite de la droite se croira plébiscitée.
Un émetteur grillé
Mais ce lundi d’après choc, ce n’étaient là qu’escarmouches avant la grande confrontation de la semaine prochaine, qui (re)lancera la bataille pour les primaires. Très brutalement, si des régions comme l’Ile-de-France sont perdues! Aussi bien François Fillon qu’Alain Juppé ou Bruno Le Maire n’ont fait aucun mystère de leurs intentions: "Nous sommes devenus inaudibles face au Front national". Autrement dit, l’émetteur Sarkozy est grillé. Même le très modéré Eric Woerth, nommé délégué aux études par l’ancien président l’a relevé: "nous n’avons pas de leadership". Pas de stratégie cohérente non plus, avec les uns qui tirent au centre. Et les autres, plus nombreux, qui se voudraient toujours plus à droite. Au risque de faire fuir encore plus d’électeurs vers le Front d’un côté (ils ont été entre 20 et 30% à choisir le FN au premier tour !) ou vers la gauche libérale sociale de l’autre. Ce n’est pas un destin enviable que celui de l’omelette que d’autres dévorent par les deux bouts !
Car la progression du Front national lui est portée à débit. Nicolas Sarkozy s’était auto-proclamé "meilleur rempart contre Marine Le Pen". Mieux encore, son retour à la tête de l’UMP s’accompagnait d’une promesse de recul de l’extrême droite, et de victoire pour les hommes qu’il avait choisis en personne. Les têtes de liste, c’est lui qui les a soigneusement sélectionnées. La ligne politique c’est son œuvre également, l’alliance étroite avec les centristes de l’UDI c’est encore lui. Et toujours lui, ces proclamations de matamore, pour chasser les oiseaux de mauvais augure qui tentaient de l’alerter: "les sondages mentent…Il y a un vote caché pour nous…" Si bien caché qu’il l’est resté!
Des gadins électoraux pour Estrosi et Reynié
Un exemple parmi d’autres: Christian Estrosi, le député-maire de Nice, qu’il a poussé à la candidature en région PACA, et qui a développé une ligne sécuritaire très sarkozyste. Voilà que son champion se retrouve largué à 14 longueurs de la jeunette Marion Maréchal-Le Pen! Ou un tout autre cas de figure en Languedoc-Roussillon, où Nicolas Sarkozy avait choisi le politologue Dominique Reynié, qui s’est ramassé un gadin en troisième position avec 18% des voix contre 24% à la socialiste Carole Delga et 31% au frontiste Louis Alliot!
Et ne parlons pas de ces têtes de liste que le président de LR avait concédées aux centristes et imposées à ses troupes. Ou plutôt parlons en, car elles ont remporté des… insuccès catastrophiques. Le député François Sauvadet en Bourgogne-France-Comté est distancé par Sophie Montel du FN (24% contre 31%). Idem en Centre-Val de Loire ou le président du groupe parlementaire UDI Philippe Vigier fait 26% contre 30% à Philippe Loiseau du FN. Enfin, en Normandie l’ex-ministre de la Défense Hervé Morin ne fait que jeu égal (27%) avec le député européen d’extrême-droite Nicolas Bay. Dans les trois cas, la gauche pourrait tout à fait l’emporter au second tour!
On comprend que Nicolas Sarkozy ait pu se montrer quelque peu agacé, au point de lâcher en bureau national, "Lagarde, on s’en fout!". Tout cela parce que le président du parti centriste s’était montré hostile au "Ni Ni", de même d’ailleurs que Nathalie Kosciusko-Morizet qu’il a vertement désavouée sur le mode "on a payé suffisamment cher tes bêtises pour que l’on cesse de t’écouter". Les Républicains ne veulent plus des centristes, avec lesquels Nicolas Sarkozy les a alliés "trop serrés", ou qu’il a "grassement nourris en son sein". Si Laurent Wauquiez l’emporte en Auvergne-Rhône Alpes, la ligne droite de la droite se croira plébiscitée.
Un émetteur grillé
Mais ce lundi d’après choc, ce n’étaient là qu’escarmouches avant la grande confrontation de la semaine prochaine, qui (re)lancera la bataille pour les primaires. Très brutalement, si des régions comme l’Ile-de-France sont perdues! Aussi bien François Fillon qu’Alain Juppé ou Bruno Le Maire n’ont fait aucun mystère de leurs intentions: "Nous sommes devenus inaudibles face au Front national". Autrement dit, l’émetteur Sarkozy est grillé. Même le très modéré Eric Woerth, nommé délégué aux études par l’ancien président l’a relevé: "nous n’avons pas de leadership". Pas de stratégie cohérente non plus, avec les uns qui tirent au centre. Et les autres, plus nombreux, qui se voudraient toujours plus à droite. Au risque de faire fuir encore plus d’électeurs vers le Front d’un côté (ils ont été entre 20 et 30% à choisir le FN au premier tour !) ou vers la gauche libérale sociale de l’autre. Ce n’est pas un destin enviable que celui de l’omelette que d’autres dévorent par les deux bouts !