Jean-Pierre Marchau est tout d’abord intervenu en préambule afin de resituer le programme dans la démarche plus globale de cette liste de rassemblement des écologistes. « Si la liste Naturellement Ecologistes arrive aux commandes de la Région, l’ensemble de notre action visera à déterminer les modalités et le calendrier à suivre afin d’atteindre la neutralité carbone (…) Grâce à la mise en œuvre d’une Convention Climat Régionale, notre nouvelle majorité rassemblera les collectivités territoriales, les EPCI, les acteurs économiques mais également les citoyens afin de construire, ensemble, les termes d’un consensus permettant de mener le chantier de la transition écologique dans tous les domaines (aménagement, agriculture, mobilités, etc… ». Et de préciser que ce chantier de la transition écologique est également économique et social et que des engagements devront rapidement être pris sur les 5, 10 et 15 prochaines années.
Sylvie Moutoucomorapoulé a ensuite pris le relai afin d’évoquer le thème de la biodiversité. Celle qui est encore « pour quelques semaines » Vice Présidente du Parc National de La Réunion et qui œuvre également à la création de l’Agence Régionale de la Biodiversité (ARB) a rappelé à quel point notre biodiversité exceptionnelle (et occupant plus de 40% du territoire réunionnais) devait être préservée et valorisée. Appuyée dans son propos par Jean-Christophe Espérance sur l’aspect plus spécifique du lagon, Sylvie Moutoucomorapoulé a abordé la thématique de l’ARB mais également les menaces pesant sur la biodiversité (au travers des espèces exotiques envahissantes mais également des Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC) ) .
Geneviève Payet a ensuite pris la parole sur le thème de la santé en poussant un cri d’alerte sur la façon dont l’action humaine contribuait, au quotidien, à faire régresser le vivant . « Nous assistons, comme de simples spectateurs, à l’artificialisation des sols, à la bétonisation, à la déforestation. Autant d’actions où l’Homme se conduit comme un prédateur vis à vis de la Nature, alors même qu’il dépend d’elle pour vivre et survivre ». La Région Réunion, dans ce contexte, se doit d’envisager la santé de manière globale, pas uniquement sous l’angle physique mais aussi environnemental, notamment via la création d’une « plateforme de santé environnementale » mettant en synergie professionnels de santé, chercheurs, acteurs économiques et élus.
Bernard Pade a ensuite pris la parole autour de la question du bien être animal et, plus largement, sur l’interrogation qu’il partage avec nombre de réunionnaises et de réunionnais : « comment concilier la défense de l’environnement et l’économie ? ». Inquiet de voir le déclin massif de très nombreuses espèces animales, il s’engage s’il est élu à apporter de vraies réponses et « pas seulement à faire du greenwashing ». Une vice présidence en charge du bien-être animal ou encore l’introduction de clauses liées au bien être animal dans les marchés publics seront parmi les premières mesures emblématiques qui seront prises par un exécutif régional vert .
Il a ensuite résumé son engagement au sein de la liste par cette citation : « Nous sommes la 1ère génération à ressentir les effets du réchauffement climatique et la dernière à pouvoir y faire quelque chose ».
Enfin, Jean-Pierre Marchau a conclu le propos en abordant les deux questions du tourisme et de l’objectif « Zéro Plastique ». Au sujet du tourisme, Jean-Pierre Marchau s’engage à refonder totalement le modèle touristique réunionnais. Pour ce faire, il propose de placer les Réunionnais au centre, en tant qu’acteurs (opérateurs, créateurs de gîtes, etc…) mais également en tant que touristes, en priorisant le « voyager local ». Et concernant les touristes venant de l’extérieur de l’île, il envisage de leur proposer un éco tourisme grâce auquel ils pourront s’immerger dans notre territoire, dans son patrimoine et sa culture. Dans les deux cas, ces orientations contribueront à développer un tourisme plus adapté à notre île mais aussi créateur d’emplois.
En termes d’outils et de gouvernance, Jean-Pierre Marchau souhaite une « dépolitisation » de l’IRT, permettant à ce dernier de développer des actions réellement en adéquation avec les attentes des acteurs locaux et les potentialités de La Réunion.
Enfin, au sujet du Zéro plastique, l’idée est de tendre vers l’objectif zéro plastique en agissant à plusieurs niveaux, que ce soit par l’exemplarité de la collectivité régionale elle-même aussi bien qu’en restaurant des systèmes tels que les consignes : « une écologie de solutions et pas une écologie punitive ».
Rendez vous mercredi prochain 2 juin, dans l’Ouest, pour la second volet de la présentation du programme.