Paul Vergès a fait un état des lieux : aussi bien du volet social que du volet économique. Le conseiller régional de l’Alliance a abordé en premier les interrogations des planteurs. Comme à son habitude, il a fait une analyse de la situation, s’appuyant sur des faits historiques.
Selon l’ancien président de la Région Réunion, la crise structurelle de La Réunion la fragilise face aux difficultés sociales et économiques actuelles. Il a également rappelé que les collectivités locales doivent tenir compte de la politique de restriction budgétaire de l’État, pour définir le plan de relance du Conseil régional de La Réunion.
“Aussi, aujourd’hui, il ne suffit pas de dire que l’on supprime des projets, mais par quoi ces projets qui étaient à démarrer, vont être remplacés. Ce sont deux milliards d’euros qui vont manquer. C’est de l’emploi en moins”. Paul Vergès est revenu sur la convention du tram-train. “C’était déjà signé par deux président de la République, il fallait faire les efforts pour avoir la dotation ferroviaire”.
« Vous n’arriverez pas à faire la route du Littoral dans les deux ans »
“Si vous supprimez ce projet, quelles sont les conséquences pour les entreprises qui travaillent sur ce projet depuis des années ? Ce sont aussi des millions d’euros qu’il faudra payer. La décision que vous avez prise nous contraint, nous allons amener ce débat que nous avons évité, au plan national”.
“Et comme vous n’arriverez pas à faire la route du Littoral dans les deux ans qui viennent, le débat aura lieu en 2012. Les candidats auront ainsi à se prononcer sur le tram-train. Ce sera pareil pour la Maison des civilisations. Ce sera à chacun d’assumer ses décisions et les conséquences qui en découlent”.
Paul Vergès est alors revenu sur l’échec de l’union de la gauche lors du second tour des Régionales. “Là-aussi, chacun aura à assumer ses responsabilités”. C’est Paulet Payet qui a répondu à Paul Vergès. Le nouveau maire du Tampon n’a pas mâché ses mots.
Paulet Payet a d’abord parlé du caprice d’un homme lorsqu’il a parlé du tram-train et de la MCUR. “Ne vous laissez pas leurrer par ce genre de discours fleuve”, a asséné l’édile tamponnais. “Merci pour vos outrances qui confirment ce que je viens de dire”, a répliqué Paul Vergès.