Suite à la commission permanente de la Région qui s’est tenue mardi, les élus de l’opposition du groupe Le Rassemblement demandent qu’une nouvelle commission permanente soit organisée avant la fin de l’année. De plus, ils ont décidé de ne pas participer à l’assemblée plénière prévue lundi.
La première raison est le non-respect du délais d’envoi des dossiers à traiter aux élus. Normalement envoyés dix jours avant la commission permanente, suivant la réglementation, une bonne partie des dossiers n’a été reçue par les élus que le 9 décembre pour une commission permanente le 13 décembre. "C’est un déni de la démocratie et montre le mépris que peut avoir le président de Région pour ses élus, s’indigne la députée Huguette Bello. Nous demandons donc une nouvelle commission permanente pour donner un caractère légal aux nombreuses affaires qui sont arrivées hors délais. Patricia Profil, conseillère régionale, ajoute : "Il faut le temps de les lire pour pouvoir échanger en commission. Mais c’est peut-être une stratégie pour que les élus n’aient pas le temps d'en prendre connaissance".
Un travail bâclé, selon elles, qui a aussi été remarqué pendant la commission permanente."Il s’agissait du traitement de 217 rapports et 367 millions d’euros, soit un tiers du budget de la Région", rappelle Huguette Bello, "et ils n’ont pas été traités mais expédiés", précise Patricia Profil. Pour Huguette Bello, c’est un "scandale": "Les contribuables veulent faire confiance aux élus pour gérer les dossiers". "Une légèreté et un manque d’organisation qui tirent la Réunion vers le bas", insiste la députée.
Et c’est loin d’être tout. Le groupe ne participera pas à l’assemblée plénière pour dénoncer "comment les élus de l’opposition sont traités", ajoute-t-elle. "Nous n’avons pas de bureaux à la pyramide inversée, nous ne sommes jamais invités aux colloques, réunions ou autres manifestations organisées par la Région et nous sommes insultés en commission".
Les Cases à lire "sont un gaspillage de l’argent public"
Ce coup de gueule à propos de la dernière commission permanente était aussi l’occasion de revenir sur cette première année du deuxième mandat de Didier Robert. La députée rappelle que "sur les 40 propositions faites par la majorité, seulement quatre ont été mises en œuvre".
Après avoir reproché à la Région l’absence d’un nouveau lycée pour désengorger les établissements de l’île, ou encore les bons de continuité territoriale qui sont "un moyen d’utiliser l’argent des contribuables pour payer ces billets d’avion au lieu de faire baisser le prix des billets directement chez Air Austral", ou enfin le manque de logements pour les 33.000 personnes qui en attendent, ce sont les Cases à lire qui ont été disséquées.
Ce dispositif compte 39 Cases à lire qui ont pour but de lutter contre l’illettrisme. "116.000 personnes sont encore touchées par l’illettrisme, affirme Lorraine Nativel, membre de la Commission égalité des chances de la Région, et la Région dépense 835.000 euros par an. Cinq ont été fermées et un appel à projet à été lancé pour trois nouvelles Cases à lire mais seule la commune de l’Entre-Deux a répondu favorablement".
Le Rassemblement accuse les Cases à lire de n’avoir pour but que de "remettre les personnes dans une dynamique d’apprentissage, sans réellement leur apprendre à lire".
Ces personnes auraient chacune des besoins différents, "or le même cadre est appliqué à tous" précise-t-elle, et au bout d’un an de formation, elles ne sauraient pas plus lire qu’avant. "Ce sont les pères et mères de famille qui veulent être autonomes et garder leur dignité, explique-t-elle, ils veulent lire des annonces, des horaires de bus, utiliser un téléphone et comprendre des courriers. C’est ce qu’on appelle la "lecture fonctionnelle"". Pour ces élues, les animateurs sont peu ou pas formés ni expérimentés et les Cases à lire "sont un gaspillage de l’argent public". Elles demandent donc à ce qu’il y ait un partenariat entre les Cases à lire et d’autres structures comme les associations, CCAS ou l’Académie de la Réunion.
Cette indignation du groupe arrive juste avant la présentation du bilan de cette première année de mandat par le président de Région, cet après-midi.
La première raison est le non-respect du délais d’envoi des dossiers à traiter aux élus. Normalement envoyés dix jours avant la commission permanente, suivant la réglementation, une bonne partie des dossiers n’a été reçue par les élus que le 9 décembre pour une commission permanente le 13 décembre. "C’est un déni de la démocratie et montre le mépris que peut avoir le président de Région pour ses élus, s’indigne la députée Huguette Bello. Nous demandons donc une nouvelle commission permanente pour donner un caractère légal aux nombreuses affaires qui sont arrivées hors délais. Patricia Profil, conseillère régionale, ajoute : "Il faut le temps de les lire pour pouvoir échanger en commission. Mais c’est peut-être une stratégie pour que les élus n’aient pas le temps d'en prendre connaissance".
Un travail bâclé, selon elles, qui a aussi été remarqué pendant la commission permanente."Il s’agissait du traitement de 217 rapports et 367 millions d’euros, soit un tiers du budget de la Région", rappelle Huguette Bello, "et ils n’ont pas été traités mais expédiés", précise Patricia Profil. Pour Huguette Bello, c’est un "scandale": "Les contribuables veulent faire confiance aux élus pour gérer les dossiers". "Une légèreté et un manque d’organisation qui tirent la Réunion vers le bas", insiste la députée.
Et c’est loin d’être tout. Le groupe ne participera pas à l’assemblée plénière pour dénoncer "comment les élus de l’opposition sont traités", ajoute-t-elle. "Nous n’avons pas de bureaux à la pyramide inversée, nous ne sommes jamais invités aux colloques, réunions ou autres manifestations organisées par la Région et nous sommes insultés en commission".
Les Cases à lire "sont un gaspillage de l’argent public"
Ce coup de gueule à propos de la dernière commission permanente était aussi l’occasion de revenir sur cette première année du deuxième mandat de Didier Robert. La députée rappelle que "sur les 40 propositions faites par la majorité, seulement quatre ont été mises en œuvre".
Après avoir reproché à la Région l’absence d’un nouveau lycée pour désengorger les établissements de l’île, ou encore les bons de continuité territoriale qui sont "un moyen d’utiliser l’argent des contribuables pour payer ces billets d’avion au lieu de faire baisser le prix des billets directement chez Air Austral", ou enfin le manque de logements pour les 33.000 personnes qui en attendent, ce sont les Cases à lire qui ont été disséquées.
Ce dispositif compte 39 Cases à lire qui ont pour but de lutter contre l’illettrisme. "116.000 personnes sont encore touchées par l’illettrisme, affirme Lorraine Nativel, membre de la Commission égalité des chances de la Région, et la Région dépense 835.000 euros par an. Cinq ont été fermées et un appel à projet à été lancé pour trois nouvelles Cases à lire mais seule la commune de l’Entre-Deux a répondu favorablement".
Le Rassemblement accuse les Cases à lire de n’avoir pour but que de "remettre les personnes dans une dynamique d’apprentissage, sans réellement leur apprendre à lire".
Ces personnes auraient chacune des besoins différents, "or le même cadre est appliqué à tous" précise-t-elle, et au bout d’un an de formation, elles ne sauraient pas plus lire qu’avant. "Ce sont les pères et mères de famille qui veulent être autonomes et garder leur dignité, explique-t-elle, ils veulent lire des annonces, des horaires de bus, utiliser un téléphone et comprendre des courriers. C’est ce qu’on appelle la "lecture fonctionnelle"". Pour ces élues, les animateurs sont peu ou pas formés ni expérimentés et les Cases à lire "sont un gaspillage de l’argent public". Elles demandent donc à ce qu’il y ait un partenariat entre les Cases à lire et d’autres structures comme les associations, CCAS ou l’Académie de la Réunion.
Cette indignation du groupe arrive juste avant la présentation du bilan de cette première année de mandat par le président de Région, cet après-midi.