Une cinquantaine de terrassiers, venus avec leurs engins, sont mobilisés actuellement devant la Région à Saint-Denis. Ils réclament le maintien du projet tram-train, à l’instar des terrassiers qui étaient quant à eux sur place dès ce week-end.
Le premier vice-président de la Région, Jean-Louis Lagourgue, a rencontré brièvement les représentants de la société Tram’Tiss, laquelle avait été mandatée par l’ancienne majorité pour concevoir, réaliser et exploiter le projet sur rail.
Tram’Tiss attend désormais un courrier de la région d’ici 20h, qui précisera l’abandon ou non du projet. Mais les grévistes ne l’entendent pas de cette oreille et ont exigé d’être à nouveau reçus pour avoir une réponse immédiate.
Une délégation de terrassiers avait d’abord été reçue ce matin, toujours par Jean-Louis Lagourgue, en l’absence du président Didier Robert, afin de connaître la décision de la Région sur le maintien ou non du projet. Mais ce dernier n’a pas encore fait part du choix de la pyramide inversée qui risque fort d’être négatif étant donné la teneur du courrier du premier ministre François Fillon daté du 27 mai dernier, selon lequel la dotation ferroviaire ne sera pas attribuée pour le projet Tram Train.
« Il y a l’avant et l’après 31 »
« Il y a l’avant et l’après 31 », c’est le mot d’ordre de ce matin. « Nous avons demandé au premier vice-président de la région de prendre le temps de la réflexion. Un projet d’un milliard quatre cent cinq millions d’euros mérite plus de réflexion » indique Jacky Balmine, secrétaire général de la CGTR bâtiment et porte-parole de l’intersyndicale. Il souhaite que la Région s’accorde encore trois mois de réflexion pour décider du maintien ou non du projet, ou qu’elle propose un autre projet qui sorte le secteur du BTP de la crise actuelle sans précédent : « 8.000 licenciés » depuis le début de l’année précise le syndicaliste.