Après la journée de grève des professeurs, François Hollande a réaffirmé la détermination de son gouvernement à poursuivre la réforme du collège.
Le chef de l’État a néanmoins indiqué que des « observations » seront prises en compte. « Une concertation sera engagée sur la mise en oeuvre, mais la réforme sera poursuivie et mise en oeuvre », a affirmé François Hollande.
« Nous voulons que dans l’école publique (…), dans les collèges qui sont également sous convention, il puisse y avoir plus de chances pour tous et l’excellence pour chacun. Et ce n’est pas en baissant le niveau, c’est en élevant le niveau. C’est ça la justice et l’égalité », a ajouté le président de la République.
Plus tôt dans la journée, Manuel Valls a annoncé que le décret sur la réforme du collège a été publié au Journal officiel. Le décret et l’arrêté relatifs « à l’organisation des enseignements au collège » prévoient comme prévu une entrée en vigueur de la réforme « à compter de la rentrée scolaire 2016 ».
Du côté des syndicats, c’est une mauvaise surprise et on n’hésite pas à parler de provocation. « C‘est un déni de consultation et une volonté de passage en force« , dénonce Jean-Rémi Girard, secrétaire national à la pédagogie du Snalc qui juge l’attitude du gouvernement « scandaleuse« . Il rappelle que cette réforme « suscite vraiment un rejet profond dans les salles des professeurs« . Le Snalc en appelle d’ailleurs à un boycott du brevet des collèges qui se déroulera les 25 et 26 juin prochain .
Pour rappel, le texte, basé sur trois axes (accompagnement personnalisé, interdisciplinarité et petits groupes homogènes d’élèves) prévoit notamment l’introduction de la deuxième langue vivante dès l’entrée en cinquième ou encore la possibilité pour un collège de fixer 20% de son emploi du temps suivant les besoins de l’élève.