La Première ministre a tenté de prendre la parole à l’Assemblée nationale ce jeudi après-midi mais a été très fortement huée. Les députés macronistes ont eux chanté La Marseillaise. Les parlementaires Insoumis ont brandi des pancartes. La séance a dû être interrompue à deux reprises.
Elisabeth Borne a fustigé l’opposition et l’accuse d’attaquer la démocratie. Elle a aussi pointé du doigt l’attitude de l’extrême-droite qu’elle accuse d’être restée « tapie » pendant que la gauche se rendait selon elle coupable « d’outrances« .
Elisabeth Borne a déclaré à l’Assemblée que la réforme des retraites avait été retravaillé par les parlementaires. Elle en veut pour preuve le texte du comité paritaire qui a été voté par le Sénat et qui est la version qui est maintenant passée de force grâce au 49.3.
« Le combat est loin d’être fini »
« Aujourd’hui, nous sommes dans un basculement autoritaire« , affirme la députée insoumise qui assure que « le combat est loin d’être fini« . Elle évoque une « crise de régime » et appelle les manifestants à rester mobilisés : « Cette mobilisation ne va pas s’arrêter là. »
La Nupes va solliciter le Conseil constitutionnel, explique Mathilde Panot, qui ajoute que des motions de censure transpartisanes seront déposées.
« Il faut censurer ce gouvernement »
Marine Le Pen déclare que la réforme des retraites présentée par le gouvernement est « brutale, injuste et injustifiée« . La présidente du Rassemblement national appelle à la démission de la Première ministre : « Je pense qu’Elisabeth Borne doit partir« .
« J’appelle à ce que les Français se souviennent que pour obtenir une réforme dans l’autre sens, il faut bien voter la prochaine fois« , lance-t-elle.