Annoncée par Emmanuel Macron suite aux « Assises des Outre-mer » l’année dernière, la réforme des congés bonifiés devait alors transformer le dispositif de manière « avantageuse » pour les fonctionnaires : les ultra-marins en poste dans l’hexagone pourraient ainsi partir plus souvent vers leur dom d’origine, pour une durée raccourcie.
Le compte rendu d’une réunion ministérielle autour de la réforme qui a fuité au mois de janvier dernier, révèle bien une plus grande fréquence des congés bonifiés ( tous les deux ans au lieu de tous les trois ans) avec d’autre part une baisse importante des conditions financières :
Les congés supplémentaires se verraient ainsi supprimés, tout comme le versement de la surrémunération pendant la durée du séjour dans le dom d’origine. La prise en charge intégrale du coût du billet d’avion par l’Etat serait également remis en question.
La délégation aux Outre-Mer de l’Assemblée nationale, sur proposition de son président Olivier Serva, a décidé de se saisir d’un rapport d’information sur la thématique des congés bonifiés. C’est le député réunionnais David Lorion qui en sera le rapporteur.
L’objectif est de faire la lumière sur ce que prépare le gouvernement en catimini puisque la réforme se fait par voie réglementaire, qui exclue les députés du débat. Ces derniers voient dans le projet de réforme une volonté de faire des économies ce qui réfute le gouvernement.