
"La politique désastreuse de suppressions d'emplois est amplifiée dans le Projet de Loi de Finances 2012 (ndlr : présenté au Conseil des Ministres le 28 septembre 2011), explique-t-il, le gouvernement a mis en place une stratégie du chaos". Le syndicat redoute un niveau de suppression de postes jamais atteint à la Réunion. "Les "lettres de cadrage" sont arrivées dans les ministères. On assiste à une véritable destruction des postes et des missions dans la fonction publique et en particulier dans les finances. Cela n'est pas neutre et obéit à une véritable guerre idéologique", ajoute-t-il.
Plus d'agents, moins d'impôts ?
Conséquence, les agents du Trésor n'ont plus les "moyens" de faire correctement leur travail. "A force de supprimer des emplois, il y a un risque de privatisation des services. Par exemple, si nous disposions de plus d'agents, nous pourrions faire que les impôts, notamment locaux, baissent en élargissant la base des imposables", explique-t-il.
Autre grief de mécontentement de la part du syndicat, la taxation des mutuelles. Un véritable "scandale" pour les représentants syndicaux autour de la table qui dénoncent unanimement un racket des contribuables les plus fragiles au détriment, une nouvelle fois, des plus riches. "La taxe mise en place sur les contribuables les plus riches va rapporter près de 200 à 300 millions d'euros, alors que celle sur les mutuelles devrait rapporter beaucoup plus à l'Etat. C'est pourquoi il faut dire non ! Car les mutuelles vont répercuter cette taxe sur les ménages", explique de son côté Jocelyn Cavillot, secrétaire départemental de Solidaires.
"En revanche, sauver les banques est une urgence, mais la prise en compte du facteur et de la dimension humaine ne semble pas une priorité pour ce gouvernement", conclut-il.